(BFM Bourse) - Le spécialiste de tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière a livré un résultat brut d'exploitation inférieur aux attentes au troisième trimestre. Mais sa dette nette s'est réduite et la société a confirmé qu'elle proposerait de verser un dividende l'an prochain.
Vallourec se démarque une nouvelle fois à la Bourse de Paris ce vendredi. Le spécialiste des tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière bondit de 7,4% vers 15h, signant l'une des plus fortes hausses du SBF 120.
Cette nette progression de l'action survient après que la société a livré, jeudi soir, ses comptes du troisième trimestre.
De juillet à fin septembre, la société présidée et dirigée par Philippe Guillemot a dégagé des revenus de 894 millions d'euros, en baisse de 18% sur un an hors effets de changes. Le chiffre d'affaires de Vallourec a surtout été pénalisé par une chute de 15% des volumes de livraisons de tubes à la suite de la fermeture de sites de laminages en Europe.
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Huitième trimestre de désendettement
Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) s'est lui inscrit à 168 millions d'euros sur le trimestre, contre 222 millions d'euros un an plus tôt. "Cette diminution est expliquée par la baisse des prix de vente moyens du segment tubes en Amérique du Nord, ainsi que par des prix de minerai de fer moins favorables et une production vendue moins élevée", a indiqué Vallourec.
Le résultat brut d'exploitation déçoit dans la mesure où le consensus s'inscrivait à 192 millions d'euros, note Oddo BHF.
Toutefois, au-delà des résultats à proprement parler, Vallourec a réservé une bonne surprise au niveau de son bilan. Grâce à une génération de trésorerie disponible de 130 millions d'euros sur le trimestre, Vallourec a amplifié son désendettement. À fin septembre, sa dette nette s'élevait à 240 millions d'euros, contre 364 millions d'euros à fin juin et 741 millions d'euros un an plus tôt.
Vallourec signe ainsi son huitième trimestre consécutif de désendettement et prend de vitesse Oddo BHF, qui tablait sur une dette nette de 320 millions d'euros à fin septembre.
À l'issue de cette publication, l'entreprise parapétrolière a confirmé ses objectifs pour 2024, à savoir un résultat brut d'exploitation entre 800 et 850 millions d'euros, ainsi que pour le second semestre, c'est-à-dire un flux de trésorerie disponible positif et une dette nette en baisse à fin décembre par rapport à fin juin.
Surtout, Vallourec a confirmé qu'il proposerait l'an prochain de verser un dividende au titre de l'exercice 2024, ce qui ne lui est pas arrivé depuis 10 ans, note Oddo BHF.
Trump et spéculation
Le bureau d'études a confirmé son conseil à "surperformance" sur le titre, la société française accusant encore une décote de plus de 35% sur la base de l'Ebitda attendu en 2025 par rapport à son concurrent italien Tenaris.
Vallourec reste sur une bonne séquence, ces dernières semaines. Le titre s'adjuge 16% depuis le début de l'année mais surtout 17,3% sur un mois.
Le groupe parapétrolier a été porté par l'élection de Donald Trump, gagnant 6,9% le jour de la victoire du républicain. Le futur locataire de la Maison Blanche a promis de diminuer par deux le prix du carburant à la pompe dans les douze mois suivant l'élection, et de faire des Etats-Unis le producteur d'énergies "dominant" au monde. Ce qui se traduirait par davantage de forage d'or noir (avec le fameux "drill, baby, drill").
Cette volonté d'accélérer la production bénéficierait aux spécialistes d'hydrocarbures mais aussi aux fabricants d'équipements pour le forage, notamment les tubistes comme le français Vallourec.
De plus, Vallourec peut bénéficier de potentielles spéculations de marché sur une éventuelle offre publique d'achat d'Arcelormittal. Le sidérurgiste est entré en août au capital de la société française en rachetant au fonds Apollo une participation minoritaire de 28,4%. Ce qui avait amené les bureaux d'études à anticiper, à terme, un rachat de la part de l'aciériste.
Sur ce dernier point, Oddo BHF pointe, comme potentiel catalyseur, l'échéance du 6 février. À cette date, l'engagement d'Arcelormittal de ne pas lancer d'offre publique ou de prendre le contrôle de la société prendra fin.
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