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Unibail-rodamco-westfield : Le succès éclair des activistes à l'égard d'Unibail-Rodamco-Westfield fragilise le directoire

lundi 16 novembre 2020 à 11h50
URW domine encore le palmarès du CAC 40 lundi matin

(BFM Bourse) - Alors que l'ancien patron d'Unibail Léon Bressler a pris le pouvoir chez URW, en obtenant la présidence du conseil de surveillance, il est difficile d'imaginer comment Christophe Cuvillier pourrait conserver son poste de président du directoire. Le marché apprécie la tournure des évènements.

Un mois et 5% du tour de table auront suffi à Léon Bressler (ancien patron d'Unibail) et Xavier Niel pour s'imposer à la tête du conseil de surveillance -l'organe chargé de contrôler la direction, qui a la prérogative de nommer les membres du directoire- du géant français des centres commerciaux. La confrontation a donc tourné à la Blitzkrieg, à l'avantage des opposants, depuis que le groupement d'actionnaires minoritaires emmené par les deux hommes associés à Susanna Gallardo a infligé, mardi dernier, un cuisant camouflet à l'actuelle direction, celle-ci n'ayant pas obtenu un soutien suffisant de la part des actionnaires pour procéder à la massive augmentation de capital annoncée fin septembre dernier.

Alors que cette première victoire sonnait déjà comme un désaveu pour l'équipe dirigeante en place, responsable de "l'un des plus grands accidents industriels français, tous secteurs confondus, depuis 25 ans" selon Léon Bressler, la question de la gouvernance future du groupe était posée. Et les opposants n'ont pas tardé puisqu'ils ont pris le contrôle du conseil de surveillance du groupe trois jours après, avec l'élection à sa tête de l'ancien patron d'Unibail après l'annonce, dans un communiqué d'URW, que son conseil de surveillance réuni en présence de ses trois nouveaux membres élus à la suite de la dernière assemblée générale, avait pris acte de la démission de son mandat de président de Colin Dyer. Si ce dernier reste au conseil en tant que membre simple, quatre autres membres en ont démissionné: son vice-président Jacques Stern ainsi que Jacqueline Tammenoms Bakker, Sophie Stabile et Philippe Collombel.

"Le conseil de surveillance a nommé Léon Bressler en qualité de président avec effet immédiat. Il devient également membre du comité d'audit. Susana Gallardo devient membre du comité de la gouvernance et des nominations. Xavier Niel devient membre du comité des rémunérations", est-il précisé.

Les minoritaires emmenés par Léon Bressler et Xavier Niel reprochent notamment le rachat, en juin 2019, du géant anglo-saxon Westfield pour plus de 20 milliards d'euros, qui a endetté la foncière. Ils réclament la cession des centres acquis aux Etats-Unis à cette occasion. En réaction au vote en leur faveur des actionnaires mardi, Léon Bressler avait affirmé que les opposants voulaient "travailler avec les instances (du groupe), nous allons faire un travail de fond sur les politiques à mettre en œuvre pour améliorer la situation de l'entreprise, qui n'a pas de problèmes de liquidités".

"On s'est plaint de la gouvernance de cette entreprise mais on ne tient pas à passer par-dessus cette gouvernance, on tient à ce qu'il y ait une gouvernance renouvelée", avait renchéri Xavier Niel.

De son côté, le président du directoire de la foncière, Christophe Cuvillier, avait indiqué que le groupe "prenait acte" des votes exprimés contre l'augmentation de capital, mais qu'il comptait "bien sûr mettre en œuvre les autres volets du plan stratégique "Reset" (cessions d'actifs, réduction du dividende en numéraire, réduction des dépenses d'investissements) qui restent indispensables à l'atteinte de nos objectifs de désendettement". "Si la critique est bienvenue", l'opération menée par les opposants "n'est pas ma conception du dialogue actionnarial", avait-il également déploré Cuvillier.

Le tour de force réussi par le groupement d'actionnaires ultra-minoritaires pourrait néanmoins pousser ce dernier à la démission dans les prochains jours, selon des informations du Journal du Dimanche, qui ajoute que le directeur financier Jaap Tonckens pourrait le suivre.

En Bourse, ces rumeurs sur la réorganisation à la tête d'URW sont extrêmement bien accueillis, le titre du groupe propriétaire entre autres du Forum des Halles de Châtelet bondissant -encore- de 14% à 56,9 euros, au plus haut depuis le 17 juin dernier. Depuis son creux annuel touché à 29,3 euros le 2 octobre dernier, le géant des centres commerciaux reprend désormais 94%. Il présente toutefois toujours une décote de 68,5% par rapport à la valeur de son actif net de reconstitution (ANR), une mesure de son patrimoine, qui s'établissait à 180,8 euros fin septembre dernier.

Le n°1 français du secteur emmène avec lui les autres foncières de la cote parisienne, Carmila s'adjugeant 11,4% quand Mercialys prend 9,8%, Klépierre 6,7% ou Covivio 6,1%. Pour rappel, ce compartiment particulièrement décoté faisait partie des plus recherchés la semaine dernière, à l'instar d'autres valeurs dites "value".

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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