(BFM Bourse) - L'éditeur de jeux vidéo a prévenu qu'il communiquerait sur ses résultats du premier semestre 2025-2026 avant l'ouverture de la Bourse de Paris de vendredi. En conséquence, l'action cotera de nouveau après l'ouverture de vendredi, au plus tard

Ubisoft sort de son silence. Jeudi dernier, l'éditeur de jeux vidéo avait décalé la publication de ses résultats du premier semestre de son exercice 2025-2026 clos fin mars, sans donner plus de précisions.

Le groupe avait également demandé (et obtenu) la suspension de son action dans l'attente de la livraison de ces chiffres.

Ce mercredi, Ubisoft a annoncé qu'il communiquerait "sur ses résultats pour le premier semestre 2025-2026 au plus tard ce vendredi 21 2025" avant l'ouverture des marchés.

"La cotation des actions et des obligations à échéance 202, ainsi que des obligations convertibles et/ou échangeables en actions nouvelles et/ou existantes à échéance 2028 et 2031, reprendra au plus tard ce vendredi 21 novembre 2025, à l’ouverture des marchés", a ajouté l'entreprise.

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Douleur boursière

En difficulté sur le plan boursier – l'action chute de 48,5% en 2025 et perd 91,6% sur cinq ans – Ubisoft n'avait pas donné d'explication pour motiver le report de la publication de ses résultats ou la suspension de sa cotation.

Dans une note adressée aux salariés que plusieurs médias, dont nos collègues de Tech&Co, ont pu consulter, la direction d'Ubisoft a assuré que cette décision avait été prise pour disposer d'un délai supplémentaire afin de finaliser la clôture des comptes. La demande de suspension a, elle, été effectuée pour limiter "toute spéculation inutile".

Contacté la semaine dernière par BFM Bourse, un porte-parole n'a pas souhaité apporter davantage de commentaire.

"Simple décalage ou annonce majeure à venir ? Si le timing de l’annonce et la suspension de cotation nous font pencher vers la deuxième option, il reste très difficile de spéculer sur la nature de l’annonce à venir", avait commenté TP ICAP Midcap, vendredi dernier.

"Le report de la publication des résultats d’Ubisoft est interprété comme un facteur de risque supplémentaire par le marché. Dans un secteur où la visibilité est déjà faible et où Ubisoft sort d’un cycle prolongé de sous-performance opérationnelle, tout décalage dans le calendrier de communication soulève des doutes quant à la qualité du trimestre et à la fiabilité des prévisions", a expliqué de son côté Antoine Fraysse-Soulier d'Etoro dans une note rédigée mardi.

"Historiquement, ce type de report est rarement neutre, il est souvent associé soit à des ajustements comptables nécessitant une validation supplémentaire, soit, plus problématique, une révision de certains KPIs clés (bookings, engagement, pipeline, cash-flow)", a-t-il ajouté.

Assassin's Creed Shadows dans le dur?

Dans une note "preview" publiée la semaine dernière, Deutsche s'attendait à ce que la société publie des "net bookings" - le chiffre d'affaires retraité de certains revenus - de 430 millions d'euros, en hausse de 22% sur un an mais inférieurs aux prévisions de la société (d'environ 450 millions d'euros) en raison de performances plus faibles du dernier jeu vidéo de la série Assassin's Creed, "Assassin's Creed Mirage".

"Malgré des débuts apparemment prometteurs, le jeu se serait vendu bien en deçà des attentes, avec seulement 4,3 millions d'exemplaires écoulés depuis son lancement le 25 mars (selon Alinea Insights)", expliquait Deutsche Bank.

"Cela représente un ralentissement important par rapport aux 3 millions d'exemplaires vendus lors de la première semaine (qui étaient clairement liés aux précommandes des fans inconditionnels) et une performance nettement inférieure à celle d''Assassin's Creed Mirage' (5 millions en 3 mois)", poursuivait la banque.

"Le plus décevant est peut-être que, comparé à Ghost of Yotei (une exclusivité PlayStation) qui s'est vendu à 2,5 millions d'exemplaires en trois semaines après sa sortie (octobre 2025), Assassin's Credd Shadows ne se serait vendu qu'à 2,4 millions d'exemplaires (sur PS5) en sept mois, le directeur général affirmant récemment qu'il était devenu le 'jeu que tout le monde aime détester'", soulignait encore Deutsche Bank.