(CercleFinance.com) - Dans le cadre d'une note sectorielle sur les sociétés pétrolières réalisée en amont de la publication de leurs résultats annuels, Société Générale a confirmé ce matin son conseil d'achat sur le titre de la “major” française Total. Son objectif de cours est toujours de 46 euros, mais le titre a reçu ce matin le label de valeur privilégiée ('premium list') qui dans ce secteur était précédemment l'apanage de l'italienne Eni.

En Bourse de Paris ce matin, où l'indice CAC 40 se tasse de 0,1%, l'action Total prend près de 1% à 39,9 euros. A Milan, Eni gagne 0,3% à 19,3 euros.

Cette année parmi les majors européennes, c'est Royal Dutch Shell qui ouvrira le bal des résultats 2012, le 31 janvier, et Repsol qui fermera la marche le 28 février. D'une année sur l'autre, rappellent les analystes, le prix du baril de Brent est globalement resté stable, même si outre-Atlantique ceux du WTI (baril de référence américain) et le Henry Hub (prix de référence du gaz aux Etats-Unis) ont baissé. En Europe à l'inverse, puisque le gaz est un marché régional et que les Etats-Unis sont marqués par un accroissement de la production de gaz de schiste, le cours de la molécule sur le marché au comptant britannique a légèrement progressé.

Dans l'ensemble, les bénéfices nets cumulés de ces valeurs devraient, par rapport à 2011, reculer de 5%. En tête : Repsol, chez qui une hausse de 40% est attendue, quand BP devrait sortir les pires comptes de la sélection (- 39%, selon SG). Nombreux sont les acteurs qui devraient passer des dépréciations, comme BG Group pour l'Egypte, ou d'autres compagnies sur les actifs de gaz de schiste aux Etats-Unis.

Toujours à l'échelle du secteur, la production d'hydrocarbures agrégée est attendue par Société Générale en baisse de 0,7%, avec BP (- 10%, après des cessions) en queue de peloton, et de belles performances pour Galp (+ 35%), Repsol (+ 18%) et OMV (+ 9%).

Notons aussi que le 4ème trimestre est, dans le secteur, traditionnellement une période de hausse des investissements. Couplé aux dépréciations, les bénéfices de l'Amont devaient se tasser de 7% en dollars, mais du côté de l'Aval, 'les marges de raffinages sont supérieures d'environ 50% à ce qu'elles étaient un an plus tôt'.

Concernant Total en particulier, SG écrivait le 23 janvier dernier : 'la stratégie et la culture d'entreprise du groupe sont en pleine mutation alors que Total augmente sa propension au risque en matière d'exploration avec un budget d'exploration de 20% plus élevé, faisant du groupe l'une des grandes capitalisations les plus enclines à rencontrer des succès dans le domaine de l'exploration avec des premiers résultats encourageants'.

Après 5,12 euros en 2011, Société Générale attend un bénéfice par action Total de 5,44 euros en 2012 puis de 5,46 euros en 2013.


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