PARIS (Reuters) - Total annonce une hausse de 9% de son résultat net hors éléments non récurrents pour le 1er trimestre, la hausse des cours du brut lui permettant de compenser la stagnation de sa production et l'impact de la faiblesse du dollar.
Le quatrième groupe pétrolier privé au monde a souligné qu'il devrait profiter dans les mois qui viennent de la montée en puissance de nouveaux champs, notamment au Congo, mais n'a rien dit dans son communiqué de résultat de son objectif de hausse "significative" de sa production en 2008.
Interrogée par Reuters, une porte-parole a confirmé néanmoins celui d'une croissance moyenne annuelle de 4% sur la période 2006-2010.
Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier Robert Castaigne a ensuite déclaré que la production de Total en 2008 "devrait augmenter, même s'il est difficile d'être plus précis aujourd'hui en raison d'incertitudes".
Le bénéfice net ajusté du premier trimestre s'est élevé à 3.254 millions d'euros, soit légèrement plus que les 3.153 millions attendus par les analystes interrogés par Reuters.
Exprimé en dollars, sa progression atteint 24%.
En Bourse de Paris, l'action Total reculait de 0,35% à 54,32 euros vers 16h45.
Un intervenant fait état d'une "petite déception" du marché en comparaison des résultats très nettement supérieurs aux attentes publiés la semaine passée par BP et Shell.
Sans surprise, ce sont les activités amont qui ont porté les résultats du trimestre, avec un résultat opérationnel ajusté en hausse de 47% à 6.428 millions d'euros, à la faveur d'une hausse de 56% du cours moyen du baril de brut, à 98,78 dollars.
BAISSE DES MARGES DANS L'AVAL
La production du groupe a atteint 2,426 millions de barils équivalent pétrole sur les trois premiers mois de l'année, contre 2,431 millions un an plus tôt et 2,461 millions au 4e trimestre 2007.
L'arrêt pendant près d'un mois du champ d'Elgin Franklin en mer du Nord a coûté 1,5 point de croissance et l'évolution du périmètre 1,0 point. S'y ajoute l'effet prix sur les accords de partage de production avec les Etats, qui a coûté à Total deux points de croissance de sa production.
Le groupe reste optimiste sur son modèle, soulignant que les mois qui viennent devraient être marqués par la montée en puissance progressive du champ congolais de Moho Bilondo et la mise en production de celui de Jura, en mer du Nord britannique.
L'aval a accusé un recul de 49% de son résultat opérationnel ajusté, à 498 millions d'euros.
Total souligne que l'indicateur des marges de raffinage européennes a chuté de 25% sur un an, la dégradation des marges essence, liée à la baisse de la demande américaine et au niveau élevé des stocks, n'ayant pu être compensée par la hausse de celles sur les distillats, soutenues par une forte demande. Il s'est repris néanmoins en avril "en raison notamment de fortes tensions sur le marché du gazole".
Le résultat opérationnel de la chimie a de même été divisé par près de deux sur un an, même si les marges se sont légèrement redressées par rapport à un quatrième trimestre 2007 particulièrement faible.
Marie Maitre, Yann Le Guernigou et Benjamin Mallet
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