(BFM Bourse) - Le spécialiste de la relation client externalisée a livré une activité supérieure aux attentes au titre du premier trimestre. Mais la perte d'un contrat de gestion des demandes de visa vient éclipser la publication de Teleperformance qui confirme ses perspectives 2025.
Teleperformance est bien parti pour boucler cette semaine sur une note terne. Le spécialiste de la relation client externalisée cède 5,4% vers 12h30 et accuse de loin la plus forte baisse d'un CAC 40 au rebond.
Le groupe a pourtant publié une activité légèrement supérieure aux attentes au premier trimestre, avec une croissance de 1,6% en données pro-forma, c'est-à-dire en éliminant les effets des changes et la variation de périmètre liée au rachat du groupe luxembourgeois Majorel.
Selon un consensus cité par TP ICAP, les analystes tablaient sur une progression de 1,1% sur les trois premiers mois de l'année 2025.
Dans le détail, Teleperformance a livré une performance meilleure qu'attendue dans ses activités dites "cœur de métier"¸ qui regroupent par exemple les métiers de relations clients, de modérations de contenus ou encore de marketing digital. Dans ces activités, la croissance a atteint 2,3% en données pro forma, alors que le consensus cité par UBS tablait sur une progression moins vive (+1,7%).
En revanche, Teleperformance a nettement manqué le coche dans ses services dits "spécialisés" (interprétariat, recouvrement de créances, traitements de demandes de visas, assistance dans les processus de recrutement) qui représentent 14% des revenus. Ces services affichent un recul de 2,4% en données pro forma quand les analystes attendaient une baisse moins prononcée, de 1% pour cette activité.
Cette déception s'explique essentiellement par la perte d'un gros contrat dans la gestion des demandes de visas. Retraitée de cet effet négatif, la croissance aurait été proche des 4% en données comparables, note TP ICAP Midcap.
"L’activité du groupe au premier trimestre est légèrement supérieure aux attentes en consolidé mais traduit cependant une nette décélération des 'services spécialisés' indépendamment du non-renouvellement du contrat dans la gestion des visas chez TLS", explique Sarah Thirion, l'analyste en charge de la couverture du titre chez TP ICAP Midcap.
UBS souligne que les services d'interprétariat spécialisé de la filiale LLS, très exposée aux États-Unis, ont également été pénalisé par une incertitude plus élevée.
Des perspectives maintenues
Teleperformance avait prévenu en février, que la perte de ce contrat majeur allait peser sur la progression des revenus et sur les marges de 2025. Ce sont ces mêmes perspectives qui sont confirmées à l'issue de ce premier trimestre.
Pour cette année, Teleperformance compte toujours afficher une croissance en données comparables comprise entre 2% et 4%. En excluant l'impact lié à cette perte de contrat, chiffré à un point de pourcentage, la fourchette passe à 3%-5%.
La société reconduit par ailleurs son objectif d'une marge de résultat opérationnel retraité (Ebita courant) stable ou en hausse de 10 points de base (0,1 point de pourcentage).
En marge de ces annonces, Teleperformance signale que l'intégration du luxembourgeois Majorel se poursuit comme prévu. Le groupe confirme son objectif de synergies de coût de 20 à 30 millions d’euros sur l’année, qui viennent compléter les synergies réalisées en 2024 qui s‘étaient élevées à 94 millions d’euros.
Teleperformance a aussi annoncé avoir lancé 80 nouveaux projets d'IA pour le compte de ses clients, au cours du trimestre écoulé. La société compte investir dans ce domaine, jusqu'à 100 millions d'euros en 2025.
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