(BFM Bourse) - Le constructeur automobile souffre à la Bourse de Paris, pénalisé par les propos de Donald Trump qui menace de relever les droits de douane sur les produits provenant du Mexique. Or, Stellantis dispose d'usines de production dans le pays.
Stellantis est dans le dur. Le constructeur automobile dévisse de 4,63% accusant le plus fort repli d'un CAC 40 en baisse (-0,7%) ce mardi matin.
Les dernières déclarations de Donald Trump sur sa future politique économique pèsent sur la tendance. Le président élu américain a annoncé lundi soir vouloir mettre en place dès son entrée en fonction en janvier, des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada.
"Le 20 janvier, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer des droits de douane de 25% sur TOUS les produits entrant aux États-Unis" depuis le Mexique et le Canada", a écrit Donald Trump sur son réseau social "Truth Social".
Il a aussi annoncé en parallèle une augmentation de 10% des droits de douane sur les produits venant de Chine. Elle viendrait s'ajouter à celles déjà en vigueur ainsi qu'à celles supplémentaires envisagées sur "tous les nombreux produits arrivant de Chine aux Etats-Unis", a-t-il aussi déclaré.
Donald Trump justifie ces mesures de rétorsion commerciale en représailles à une immigration illégale, et au trafic de drogue et en particulier du Fentayl, un puissant opioïde qui fait des ravages aux Etats-Unis.
"Comme chacun le sait, des milliers de personnes affluent à travers le Mexique et le Canada, apportant avec elles la criminalité et la drogue à des niveaux jamais vus auparavant", a-t-il déclaré. "Ce tarif restera en vigueur jusqu'à ce que les drogues, en particulier le Fentanyl, et tous les étrangers en situation irrégulière cessent d'envahir notre pays !", a poursuivi le président élu.
Coup de frein pour Stellantis
Le durcissement de ton de Donald Trump sur les droits de douane de produits venant du voisin mexicain ne fait pas les affaires du constructeur automobile. Le groupe automobile franco-italo-américain dispose en effet d'usines au Mexique, et y produit ses véhicules pour le marché. Et il envisage d'étendre son usine de Saltillo au Mexique pour la fabrication des pick-up RAM 1500.
Et la nouvelle menace brandie lundi par Donald Trump pourrait pousser le constructeur à revoir son projet d'implantation dans des pays à faibles coûts, y compris le Mexique, si le président élu Donald Trump imposait de nouveaux droits de douane au secteur, a rapporté vendredi Bloomberg.
"Cela fait évidemment partie de la planification des scénarios que nous réalisons", a déclaré Chris Feuell, la directrice de RAM, lors d'une interview au salon de l'automobile de Los Angeles jeudi dernier, tout en précisant qu'aucune décision n'avait été prise, ajoute aussi Bloomberg.
Le constructeur automobile sait qu'il est dans le viseur des mesures protectionnistes de Donald Trump. Son directeur général Carlos Tavares avait indiqué que Stellantis s'adapterait aux mesures décidées par le futur gouvernement Trump, en marge d'occasion d'une visite sur le site du groupe à Rennes, le 19 novembre dernier.
Les autres valeurs automobiles cotées en Europe subissent aussi le contre-coup des dernières déclarations de Donald Trump. A Paris, Renault redonne 0,7%, Valeo trébuche de 2,90% quand Forvia de 2,2%, quand à Francfort, Porsche perd 2,6%, Volkswagen 2,2%, BMW 1,3% et Mercedes-Benz 1,15%.
Recevez toutes les infos sur STELLANTIS en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email