(BFM Bourse) - Le "corner" sur Volkswagen a fait du dégât sur les bancaires de part et d'autre de l'Atlantique. Les marchés se demandent en effet au sein de quels établissements travaillent les spéculateurs qui ont misé sur la baisse de l'action du constructeur automobile allemand avant que Porsche n'annonce une nouvelle montée à son capital.
En deux séances, l'action Volkswagen vient de s'envoler de 350%, passant de 210,85 euros vendredi dernier à 945 euros ce soir. Les traders positionnés dans le mauvais sens ont en effet été obligés de se racheter coûte que coûte pour répondre aux appels de marge, la faiblesse du flottant amplifiant le phénomène.
Cette envolée, qui a fait bondir mardi le Dax allemand de plus de 11% ( !), a nécessairement entraîné des pertes substantielles chez certains opérateurs de marché. Mais lesquels ? Morgan Stanley, a été contraint mardi de démentir toute exposition à Volkswagen. Goldman Sachs n'a pas souhaité commenter. A Paris, Société Générale (-12,3%), BNP Paribas (-10,4%) et Crédit Agricole (-13,4%) ont lourdement plongé, la crainte d'une exposition à Volkswagen s'ajoutant aux inquiétudes récurrentes sur leurs besoins en capitaux.
"Une nouvelle rumeur circule à propos d'une perte de trading de 4 milliards d'euros", a d'ailleurs déclaré mardi un opérateur de marché interrogé par Tradingsat.com.
« Le communiqué du 13 octobre est toujours d'actualité », a pourtant affirmé mardi une porte-parole de Société Générale. Pour mémoire, dans ce communiqué, Société Générale indiquait ne pas avoir enregistré de pertes significatives sur ses activités de produits structurés, nécessitant une quelconque recapitalisation. « Il n'y a rien à communiquer sur les activités de marché, notamment sur les dérivés actions, malgré des conditions de marché difficile », a confirmé aujourd'hui la porte-parole, ajoutant : « il n'y a rien à signaler non plus pour les activités de banque de détail hors de France ». Le 13 octobre dernier, la banque avait également précisé que son résultat net part du groupe serait positif, même après la prise en compte des dépréciations liées à son exposition à Lehman Brothers.
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