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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : Fimat aurait enquêté sur des ordres passés par jérôme kerviel

lundi 18 février 2008 à 10h34
BFM Bourse

PARIS (Reuters) - Fimat, la filiale de courtage de la Société générale, avait ouvert à l'automne dernier une enquête sur des ordres de Bourse importants exécutés pour le compte de Jérôme Kerviel, le trader à l'origine de la perte de trading record accusée par la banque, rapporte lundi le Financial Times.

Selon le quotidien, un responsable de Fimat avait enquêté sur quatre transactions exécutées par un de ses employés, Moussa Bakir, pour le compte de Jérôme Kerviel après avoir été alerté par un niveau de volumes anormalement élevé sur son desk.

Ce responsable s'interrogeait sur d'importantes commissions perçues sur au moins quatre ordres d'achat sur des marchés actions au comptant, mais il n'a rien trouvé et son enquête n'est plus devenue une priorité alors que Fimat préparait son rapprochement avec Calyon Financial (groupe Crédit agricole SA) pour créer Newedge, écrit-il.

Moussa Bakir a été entendu comme témoin assisté dans l'enquête judiciaire menée sur cette affaire après deux jours de garde à vue à la brigade financière début février.

Citant une personne proche de Fimat, le Financial Times indique que Jérôme Kerviel a eu recours à ses services pour l'exécution d'un tiers de ses transactions sur des contrats à terme sur indices boursiers l'an passé, utilisant pour les autres un système d'accès direct aux marchés organisés comme Eurex, la Bourse des dérivés contrôlée par Deutsche Börse.

Cette personne indique que Jérôme Kerviel ne travaillait qu'avec Fimat comme courtier, évoquant une "relation spéciale" entre le trader et Moussa Bakir qui est toutefois habituelle, selon elle, dans ces métiers.

RELATIONS SPÉCIALES

Toujours selon cette personne, ni la Fimat ni Moussa Bakir n'ont jamais exécuté le moindre ordre sur des marchés de gré à gré, alors que, selon la Société générale, Jérôme Kerviel a eu recours à ces marchés pour des opérations de couverture qui se sont avérées fictives. Elle n'avait donc aucune raison de connaître les manipulations opérées par le trader.

Le Financial Times souligne encore le caractère spécial des relations entre Fimat et sa maison mère, le courtier n'imposant pas à la Société générale les limites de risques exigées de ses autres clients.

La banque ne représente toutefois que "quelques points de pourcentage" des revenus de Fimat et Moussa Bakir n'a exécuté en janvier qu'une petite partie (80.000 sur 1,7 million) des contrats à terme achetés par Jérôme Kerviel, indique-t-il en citant la même source.

L'enquête de la Fimat était toujours en cours quand la Société générale a découvert le 18 janvier l'ampleur des positions accumulées par Jérôme Kerviel, dont le dénouement s'est traduit par une perte de 4,9 milliards d'euros.

Dans une interview au Financial Times, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, déclare qu'il n'y avait pas une culture "de prise de risques excessifs" à la Société générale et que celle-ci n'avait jamais eu pour politique de prendre des positions aussi importantes que celles accumulées par son trader.

Il laisse entendre une nouvelle fois que des erreurs humaines sont probablement à l'origine de ce scandale. "C'est probablement l'addition d'un certain nombre de petites erreurs faites à chaque niveau de management en réponse aux alertes du système de contrôle interne", dit-il.

VOYANTS AU ROUGE

"La plus grands surprise à mes yeux est que cela ait pu se produire en dépit de tous les dispositifs de contrôle interne en place (...) J'attends de savoir pourquoi, dans chaque cas, les voyants qui auraient dû passer au rouge ne l'ont pas fait", ajoute Christian Noyer.

"Nous avons à faire à une fraude classique (...) il n'y a aucune certitude à 100% sur les fraudes", dit-il par ailleurs, pour souligner que la responsabilité du régulateur bancaire n'était pas en cause.

Pour le gouverneur de la Banque de France, cette affaire montre en tout cas la solidité du système bancaire français. Touchée également par des dépréciations liées à la crise des marchés du crédit, la Société générale a pu monter seule une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros pour conforter sa solidité.

"Les déposants n'ont pas perdu un centime dans cette histoire et aucun fonds public n'est engagé. La position a été coupée et aucun risque ne subsiste au bilan" de la Société générale, fait-il valoir.

"Je continue de penser que l'exposition relative des banques français aux 'subprimes' est faible comparée à d'autres...Elle sera aisément absorbée par les bénéfices", dit-il, pour conclure : "Avant que les banques françaises ne soient sérieusement touchées, beaucoup d'autres auront souffert bien plus".

Yann Le Guernigou

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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