(BFM Bourse) - Le fabricant de petit électroménager chute lourdement à la Bourse de Paris après avoir une nouvelle fois abaissé ses objectifs 2025. L'action recule de plus de 38% depuis le début de l'année.
Alors que la démission de Sébastien Lecornu occupe les gros titres de ce lundi 6 octobre, une action se distingue plus particulièrement et plonge lourdement.
Le spécialiste du petit électroménager Seb souffre à la Bourse de Paris, les investisseurs sanctionnant les dernières annonces du groupe français. Son titre dévisse en effet de 19% ce lundi 6 octobre en milieu d'après-midi, en réaction à un nouvel abaissement des objectifs annuels. Ce qui porte à près de 40% le retard accumulé par Seb depuis le début de l'année.
La société encore une fois déçu les investisseurs. Elle a prévenu ce lundi matin anticiper une évolution de ses ventes au pire stable et au mieux "légèrement positive", en données comparables, ainsi qu'un résultat opérationnel d’activité (Ropa) compris entre 550 millions et 600 millions d’euros.
Un groupe sous pression aux États-Unis
Le propriétaire d'une trentaine de marques, dont Krups, Moulinex, Rowenta, Calor ou Tefal justifie cet abaissement par "une activité moins soutenue qu’anticipé en Europe, un attentisme des distributeurs grand public et de la clientèle professionnelle aux États-Unis".
Ces effets négatifs n'ont pu suffisamment être compensés par le "succès des lancements des produits récents, la bonne dynamique persistante dans plusieurs pays européens, la solidité des performances en Asie et l’amélioration en Amérique du Sud".
Ainsi, Seb prévient que les ventes du troisième trimestre devraient afficher un léger recul en données comparables, se traduisant par des résultats en retrait et inférieurs à ses prévisions.
Le groupe espérait encore en juillet redresser la barre au second semestre, et attendait une croissance de son principal indicateur de rentabilité, le Ropa, à la faveur d'une "amélioration de la croissance prévue de l’activité grand public, une effet relutif du retour à la croissance du segment professionnel, une discipline accrue sur les frais de structures et, une meilleure compensation des devises".
La société tablait jusqu'alors sur une croissance organique des ventes comprise entre 2 et 4% en 2025, et un résultat opérationnel d’activité dans une fourchette comprise entre 700 et 750 millions d'euros en 2025.
Ces objectifs avaient été une première fois abaissés en juillet, en raison des droits de douane américains, ce qui avait valu à Seb une sanction en Bourse, le 24 juillet dernier.
Une période importante pour Seb
Or, "le scénario anticipé fin juillet ne s’est pas concrétisé à ce stade avec l’intensité attendue, notamment en septembre, mois clé du troisième trimestre et amorce de la haute saison", regrette le groupe français. Ce qui a conduit Seb à "adopter une approche plus prudente pour la fin d’année, dans un contexte de marchés toujours concurrentiels", et donc à abaisser ses perspectives pour la deuxième fois en un mois et demi.
Seb a préféré prendre les devants en amont de son rendez-vous trimestriel avec les investisseurs. Le groupe a prévu de publier ses informations financières du troisième trimestre 2025 le 23 octobre après Bourse et compte apporter des informations complémentaires à cette occasion.
"Nous pouvons déduire des indications de ce matin que les moteurs Europe Continentale (34,7% du chiffre d'affaires grand public 2024), États-Unis et Professionnels espérés au second semestre ne sont pas à la hauteur des espérances du groupe pour l’instant, à la lueur des premières remontées de septembre", avance TP ICAP Midcap.
Le bureau d'études rappelle que la deuxième partie d'année représente historiquement 55% du chiffre d'affaires et 70% du résultat opérationnel d’activité et le quatrième trimestre, de l’ordre de 30% du chiffre d'affaires et 45% du résultat opérationnel d’activité annuel.
Recevez toutes les infos sur S.E.B. en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email