par Gilles Guillaume et Julien Ponthus
PARIS (Reuters) - Schneider Electric annonce que le scénario d'une décroissance organique de 15% de ses ventes en 2009 est aujourd'hui de plus en plus probable, mais maintient son objectif de marge d'Ebitda pour cette année.
Le spécialiste des équipements électriques et des automatismes du bâtiment avait répété en février viser une marge d'Ebitda de 12% avant coûts de restructuration dans l'hypothèse la plus pessimiste de ses scénarios de croissance organique pour 2009, soit une chute de 15%.
Ces scénarios allaient d'une diminution de 5% à une baisse de 15%, mais face à l'évolution de la crise, Schneider semble renoncer progressivement à cette fourchette.
"Au vu des tendances observées depuis le début de l'année, le groupe estime désormais qu'une baisse de 15% est aujourd'hui de plus en plus probable", a-t-il déclaré dans son communiqué de résultats.
"Notre performance au premier trimestre reflète la dégradation de la conjoncture économique mondiale", a expliqué dans le communiqué le président du directoire Jean-Pascal Tricoire, soulignant également que le groupe avait souffert d'une base de comparaison élevée.
"Pour ces mêmes raisons, nous prévoyons un deuxième trimestre encore difficile."
Schneider a fait état d'une baisse de 11,3% de son chiffre d'affaires à 3,822 milliards d'euros, une performance en deçà des attentes puisque les huit analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un C.A. de 3,994 milliards.
Sur une base comparable, le groupe affiche une décroissance organique de 15,9%.
Dans les premiers échanges, l'action Schneider perdait 3%. Vers 12h30, le titre regagne 4,06% à 55,14 euros.
"Nous avions incorporé le scénario le plus noir (pour la croissance organique) dans notre modèle", soulignent les analystes de Natixis dans une note de recherche. "Nous pensons que l'hypothèse la plus pessimiste est déjà inscrite dans le marché."
OBJECTIF D'ÉCONOMIES DANS LE HAUT DE LA FOURCHETTE
En réponse au fléchissement de l'activité, Schneider a annoncé des réductions supplémentaires de coûts dans les fonctions support, qui pourront atteindre 400 millions d'euros d'ici 2011.
Le groupe avait déjà laissé entendre en janvier qu'il pourrait recourir à ces économies "si nécessaire" pour s'adapter à la crise. L'objectif global en matière de réductions de coûts pour les trois prochaines années allait alors de 1,2 à 1,6 milliard d'euros. C'est cette dernière hypothèse qui est maintenant retenue.
"Nos priorités à court terme restent clairement centrées sur l'adaptation de notre structure de coûts à l'environnement actuel et sur le maintien de notre génération de trésorerie", a ajouté Jean-Pascal Tricoire.
Le nouveau plan stratégique "One" de Schneider vise à poursuivre la simplification de la structure et du portefeuille de produits du groupe, à faire de lui un fournisseur de solutions globales pour la gestion de l'énergie et à renforcer sa présence sur les marchés émergents.
Édité par Marc Angrand
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