(BFM Bourse) - La publication d'une hausse encore plus forte qu'attendue du chiffre d'affaires de l'électricien à fin septembre entraîne un bond de 4,7% du titre, qui avait certes subi une forte dévalorisation depuis son pic du printemps dernier.
Schneider Electric n'a pas ménagé les bonnes nouvelles pour ses actionnaires, et le marché apprécie. Vers 09h30 jeudi, l'action gagnait 4,7% à 60,46 euros, le groupe ayant non seulement révisé à la hausse ses objectifs 2018 mais indiqué que son programme de rachat d'actions serait bouclé plus tôt que prévu.
Bond de 7,2% des revenus, tiré par l'ensemble des marchés
Au cours du troisième trimestre, le propriétaire des onduleurs APC et des disjoncteurs Merlin Gerin a enregistré un chiffre d'affaires de 6,377 milliards d'euros, en augmentation de 7,2% sur un an en données organiques (+8% en publié, en incluant l'effet positif des acquisitions comme celle d'IGE+XAO et l'effet négatif des changes).
"Nos deux métiers cœurs – gestion de l’énergie et automatismes industriels – réalisent une très bonne performance. Ils bénéficient de la demande de nos clients pour des solutions d’efficacité associant les technologies de notre portefeuille autour d’EcoStruxure", son système en architecture ouverte dédié à l'internet des objets, a expliqué le PDG Jean-Pascal Tricoire. En effet, la croissance organique des activités de gestion de l’énergie s'est élevée à +7,4% et celle des automatismes industriels à +6,6%.
En outre, toutes les régions ont contribué positivement à la croissance globale, les plus dynamiques étant l'Asie-Pacifique (+11%) et l'Amérique du Nord (+9%), l'Europe de l'Ouest affichant tout de même +3% et le reste du monde +5%.
Vers le haut de la fourchette des objectifs 2018
Pour la fin de l’année et dans l’environnement macro-économique actuel, Schneider s'attend à bénéficier de sa présence équilibrée sur différents marchés finaux et zones géographiques. "Nous maintenons nos efforts de mise en œuvre de notre stratégie visant à vendre plus de produits, plus de services, plus de logiciels, et à encore améliorer la rentabilité des systèmes. Nous continuons à développer pour nos clients des solutions à forte valeur ajoutée, en intégrant de manière synergétique notre portefeuille grâce à EcoStruxure", a ajouté le PDG.
Fort de la performance dégagée au trimestre écoulé et de la poursuite de la croissance attendue au quatrième trimestre, malgré une base de comparaison élevée notamment en Chine, le groupe anticipe désormais une croissance organique proche du haut de la fourchette de +5 à +6% indiquée au départ, et une amélioration de 0,3 à 0,5 point de sa marge d'Ebita ajusté. Ce qui aboutirait donc à une progression organique de l'Ebita ajusté (une mesure de résultat opérationnel) comprise entre +8 et +9% par rapport à 2017, alors que la fourchette débutait précédemment à +7%.
Le repli du titre ces derniers mois permet d'accélérer les rachats d'actions
Au plan financier, le groupe indique avoir racheté au troisième trimestre 5,7 millions d’actions pour un montant total d’environ 390 millions d’euros : à quelque chose malheur est bon puisque le repli de la valeur sur la période a permis d'acquérir plus de titres (une politique qui permet d'améliorer mécaniquement le bénéfice par action). Depuis le lancement d'un programme de rachat d'actions doté de 1 milliard d'euros mi-2017, le groupe a procédé à environ 730 millions d’euros de rachat et "suivant l’évolution actuelle des marchés financiers", Schneider envisage d’accélérer pour boucler ce programme en 2018, six mois plus tôt que prévu.
Ayant atteint en mai dernier un sommet historique à plus de 78 euros, l'action a perdu plus de 25% de sa valeur depuis.
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