Répétition: bien lire "auprès d'actionnaires internationaux" dans l'avant-dernier paragraphe.

par Juliette Rouillon et Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) - Areva a cédé mardi l'essentiel de sa participation dans le groupe d'aéronautique et de défense Safran pour un montant total d'environ 311 millions d'euros qui contribuera à financer ses futurs investissements.

Le groupe nucléaire a déclaré avoir placé 3,65% de Safran au prix de 20,23 euros par action, confirmant ainsi ce que des sources de marchés avaient indiqué auparavant à Reuters. Ces mêmes sources avaient indiqué que le placement s'était fait au prix minimum proposé.

Ce prix représente une faible décote (-1,77%) par rapport au cours de clôture de lundi (20,595 euros), dans un marché en baisse et sur un titre peu liquide.

Vers 13h10, le titre Safran cédait 1,85% à 20,215 euros. Depuis le début de l'année, le titre gagne près de 50%.

Areva détenait encore 7,4% du capital à la fin 2009, une participation héritée de Sagem Sécurité, avant la fusion avec Snecma qui a permis de former le groupe Safran. Ces titres apparaissaient l'an dernier au bilan dans la catégorie "titres disponibles à la vente".

A l'issue de l'opération de mardi, il ne possède plus que 1,99% du groupe d'aéronautique et de défense.

Dans son communiqué, Areva précise que ces actions ont vocation a rester durablement dans son "Fonds des obligations de find de cycle" et qu'il "s'est engagé à ne pas les céder dans les six prochains mois".

La cession des actions Safran a pris la forme d'un placement privé auprès d'investisseurs institutionnels par voie de construction accélérée de livre d'ordres. L'opération a été dirigée par la banque HSBC, agissant comme coordinateur global et seul teneur de livre.

Areva, contrôlé actuellement à plus de 90% par l'Etat, doit procéder à une augmentation de capital estimée à quelque trois milliards d'euros auprès d'actionnaires internationaux. EDF pourrait également porter sa participation dans le groupe à hauteur de 5% à 6%.

Cette augmentation de capital de quelque 15% vise à assurer le financement d'un programme d'investissements de près de dix milliards d'euros d'ici à 2012.

Edité par Jean-Michel Bélot

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