(BFM Bourse) - Safran ouvre en forte baisse, après la publication d'un résultat net semestriel en baisse de 27% et l'annonce la cession de sa division de téléphonie mobile. Le titre perd 4.2% après quelques minutes de transactions, à 12.4 euros, et signe la plus forte baisse du SRD.

Au premier semestre 2008, le spécialiste des équipements et systèmes de haute technologie a dégagé un bénéfice opérationnel de 474 millions d'euros, en hausse de 24%. Ce résultat comprend la plus-value de 146 millions d'euros réalisée lors de l'apport des activités monétiques à Ingénico. Le résultat opérationnel courant ressort à 328 millions d'euros, soit, sur la base d'un chiffre d'affaires de 5.057 milliards d'euros (+14.8% à données courantes), une marge de 6.5%, en baisse de 2.2 points de pourcentage mais conforme aux objectifs initiaux du groupe.

Le bénéfice net ressort à 156 millions d'euros, inférieur d'environ 27% aux 215 millions des six premiers mois de l'année dernière. Outre la plus value réalisée sur l'apport à Ingénico, ce résultat comprend une perte de 119 millions des activités de téléphonie mobile, dont Safran a annoncé ce matin la cession au fonds français de capital risque Sofinnova. Celui-ci créera une nouvelle société spécialisée dans les activités ODM (Original Design Manufacturer) de téléphonie mobile, qui développera et commercialisera des produits sous des marques tierces et pour le compte d'opérateurs ou d'autres constructeurs ainsi que sous des marques de mode, de sport ou de luxe. La nouvelle société, dénommée Sagem Wireless, sera majoritairement détenue par Sofinnova, Safran participant à hauteur d'environ 10%. L'opération devrait intervenir au plus tard fin 2008. Safran poursuivra son activité jusque là.

Un environnement modifié

Sur l'année, Safran vise un chiffre d'affaires hors activité mobiles de plus de 10 milliards d'euros et un résultat opérationnel, hors activité mobiles également, de 750 millions d'euros (y compris les 146 millions de plus-value d'apport des activités monétiques à Ingénico).

Le groupe constate que « l'environnement aéronautique s'est fortement modifié sous le double effet de l'augmentation du prix du pétrole et de l'aggravation de la crise financière notamment aux Etats-Unis ». S'il n'exclut pas « un tassement de la croissance des livraisons d'avions » pour 2009 et 2010, Safran assure que les conséquences de ce tassement resteront « limitées » pour lui. « En effet, notre carnet est tiré principalement par des pays dont la croissance ne devrait baisser que modérément (Asie, Moyen Orient) », explique le groupe. « De plus, nos activités de services devraient se maintenir à un niveau élevé grâce à l'importance et à la jeunesse de la flotte installée ».