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Safran : "la question centrale est la création de valeur", j.p. herteman

vendredi 23 novembre 2007 à 15h14
BFM Bourse

(BFM Bourse) - Entretien accordé à La Vie Financière par Jean-Paul Herteman, Président du directoire de Safran :

Quand vous annoncez qu'il n'existe aucun projet avec Thales, la Bourse réagit vivement. Le marché n'est-il pas dans l'attente d'une opération ?

Actuellement Safran se focalise sur son coeur de métier, qui s'articule autour de trois axes : aéronautique, défense et sécurité. C'est une configuration industrielle homogène adoptée par nos grands concurrents américains. La clientèle est la même, la gestion des projets aussi. Finalement, c'est la technologie qui cimente ces métiers-là.

Quel serait le périmètre idéal ?

Les groupes industriels sont des entités vivantes. Autrement, ils finiraient comme les dinosaures. Il est possible d'imaginer des stratégies qui mêlent croissances interne et externe, mais aussi des opérations de plus grande ampleur.

Vous n'êtes donc pas totalement fermé à un rapprochement avec un autre groupe industriel ?

Nous n'avons pas a priori de positions dogmatiques tranchées et définitives sur le sujet. La question centrale est celle de la création de valeur. Ainsi, avant de se lancer dans le projet d'une très grande fusion, il faut bien étudier la nature de telle ou telle opération et son intérêt stratégique.

Après la cession des activités haut débit, les observateurs attendent celle de la téléphonie mobile. A quel stade en est le dossier ?

Avant d'imaginer l'avenir de l'activité téléphonie mobile, il faut la reconfigurer afin de lui donner les moyens d'être viable. C'est ce que l'on fait, et ça se voit : les résultats financiers du second semestre 2007 sont en nette amélioration par rapport à ceux de la première partie de l'année. Le travail avec notre partenaire Sony- Ericsson est très fructueux. Nous étudions toutes les possibilités.

A quel horizon pensez-vous envisager une cession ?

Il nous faut trouver des solutions pérennes sur le plan social et financier, et aussi vis-à-vis de nos clients. Même si les marchés financiers attendent que l'on coupe brutalement les liens, ça ne se passera pas de cette manière-là.

Que dites-vous à Denis Ranque et à Louis Gallois quand ils se déclarent intéressés par certains de vos actifs ?

Je leur réponds que les actifs de défense et de sécurité de Safran ne sont pas à vendre. Ces métiers ont leur place dans notre groupe, même si certains sont des métiers de niche. Encore une fois, cela n'exclut pas des alliances ponctuelles. Nous ne sommes pas opposés à toute rationalisation ou partenariat. Mais ce n'est pas dans une optique de cession.

Vous appelez souvent de vos voeux une nouvelle consolidation du secteur afin de constituer des groupes forts. A quoi pensez-vous ?

Il y a des domaines dans lesquels il est souhaitable d'avancer - ceux de l'infrarouge, de la navigation inertielle, de la propulsion solide à poudre, qui sont encore très éclatés. On peut aussi penser à des harmonisations dans le domaine des missiles entre MBDA et nous.

Vous êtes très mal couverts face au dollar. Pourquoi ?

Nous sommes entièrement couverts pour l'exercice 2007, mais le reliquat de nos couvertures est faible. Nous avons, entre 2004 et 2007, réussi non seulement à compenser la dépréciation de 17 % du dollar par rapport à l'euro, mais aussi à améliorer notre résultat d'exploitation, grâce à nos efforts de productivité, à un meilleur mix produit et à une hausse des volumes. Nous venons de relancer un complément de programme de productivité qui doit nous préparer à un euro à 1,50 dollar. Nos implantations en zone dollar et dans les pays émergents vont aussi nous permettre de faire face à ce défi. Nous sommes totalement confiants dans notre capacité à gagner 2 % de hausse par an de marge d'exploitation via une amélioration de la productivité.

Dans un monde parfait, sans problème de devises et sans la division mobile déficitaire, Safran serait-il très rentable ?

Tout à fait. De plus, nous sommes dans un cycle haussier aéronautique exceptionnel, dont Safran tire profit.

Propos recueillis par Michel Blanchot

Propos recueillis par - ©2025 BFM Bourse
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