PARIS (Reuters) - Trois syndicats français de Renault entendent signer mardi le nouvel accord triennal prévoyant l'attribution de neuf nouveaux modèles aux usines du constructeur automobile en France en échange de concessions sur les effectifs et le temps de travail, ont dit à Reuters plusieurs sources syndicales, assurant une majorité au texte négocié depuis plusieurs mois.

FO a déjà fait part début décembre de son intention de parapher l'accord, qui vise selon le syndicat à "redonner la première place au territoire national chez Renault".

La CFE-CGC et la CFDT ont également l'intention de signer le texte, ont dit à Reuters lundi soir des sources des deux syndicats.

Quant à la CGT, qui a dénoncé dans un tract la semaine dernière "un chantage à la signature", elle n'a pas encore fait part de ses intentions.

Engagé dans une vaste restructuration pour tenter de renouer durablement avec les bénéfices, Renault prévoit sur la période 2022-2024 environ 1.700 suppressions de postes en France et une légère hausse du temps de travail pour la ramener partout à 35 heures.

Il s'est engagé parallèlement sur 2.500 recrutements et sur un effort de formation afin de préparer la mutation accélérée vers les véhicules électriques.

Une porte-parole de Renault a indiqué que l'accord serait ouvert à la signature des syndicats mardi matin jusqu'à 11h00.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)

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