(BFM Bourse) - Dans une note publiée ce lundi, le bureau d’études réitère sa recommandation à l’achat sur le groupe au losange avant la publication des résultats annuels. Stifel considère que le marché et le consensus n’ont pas encore pleinement intégré la capacité du groupe à redresser ses marges et générer de la trésorerie.
La pré-saison des résultats bat son plein. En cette période, les analystes revoient leurs modèles et leurs prévisions sur un certain nombre de titres, parfois à la suite d’un appel avec la société avant la "quiet period", pendant laquelle l'entreprise se mue dans le silence et s’abstient de contact avec la communauté financière en amont d'une publication trimestrielle.
Ce lundi, Stifel est revenu dans une note sur le cas de Renault, qui publiera ses résultats annuels le 16 février. Le bureau d’études ainsi confirmé à la fois sa recommandation à l’achat sur l’action et son objectif de cours à 48 euros.
En amont de la publication des résultats annuels, l’intermédiaire financier estime que le constructeur pourrait livrer des résultats "surprenants", portés par un mix positif – c’est-à-dire des ventes davantage tournées vers les modèles les plus rémunérateurs – ainsi qu’une hausse des volumes. Le "pricing", c’est-à-dire l’environnement tarifaire, pourrait être rester dynamique, avec des hausses de prix au quatrième trimestre qui pourraient atteindre le même niveau qu’au troisième (+12,5% sur un an). Ainsi Stifel table sur une marge opérationnelle de 6% pour l’ensemble de 2022, contre 5,4% pour l’ensemble du consensus des analystes suivant la valeur.
Une valeur à éviter pour les "bears"
Point notable : Stifel considère que Renault devrait être capable d’améliorer sa marge opérationnelle cette année, malgré l’environnement économique peu porteur en Europe. Le bureau d’études table sur une croissance de la marge opérationnelle de 30 points de base en 2023 (soit 0,3%) sur l’ensemble du groupe alors que le consensus anticipe au contraire un repli de 10 points de base.
"Nous pensons que Renault pourrait être le seul constructeur à être capable de faire progresser sa marge [à la fois en pourcentage et en valeur, NDLR] et cela n’est certainement pas capté par le cours de Bourse actuel", souligne le bureau d’études.
L’optimisme de Stifel est notamment alimenté par la montée progressive du groupe vers le segment C, celui des monospaces compacts, bien plus rentables que le B, celui des petites citadines, et le succès des derniers lancements (Megane E-TECH, Renault Austral) qui possèdent de solides carnets de commandes, ce qui devrait porter les marges de la société. Ainsi le bureau d’études invite à ne pas sous-estimer le redressement du constructeur.
"Renault n’est clairement pas de la nourriture pour les ‘bears’ [les 'ours', les investisseurs qui veulent parier sur une baisse de l’action dans le jargon boursier, NDLR] et il n’y pas de retour en arrière sur les tendances de rentabilité et de génération de trésorerie", conclut le bureau d’études.
Du carburant en 2023
Pour l’heure, le titre Renault prend une respiration ce lundi, et recule de 0,7% à 36,70 euros vers 10h40, dans un marché globalement stable, le CAC 40 prenant 0,01% au même moment. Ce qui ne doit pas faire oublier que le titre signe la plus forte hausse de l'indice sur le début de l’année (+17,3%) au coude à coude avec Kering.
Le titre a notamment été porté par des achats à bon compte et par des informations de presse rapportant qu’un accord sur une réorganisation des participations capitalistiques croisées avec Nissan pourrait survenir d’ici à la fin du mois. "Les progrès rapportés et le fait que l’Etat français approuve cette réorganisation [comme rapporté par Les Echos la semaine dernière, NDLR] ont soutenu l’action", estime un analyste.
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