TOKYO (Reuters) - Le constructeur automobile japonais Nissan propose de racheter environ 20% de son concurrent Chrysler et d'inclure l'américain dans son alliance avec le français Renault, rapporte le Detroit News, citant des sources proches du dossier.

La proposition est désormais sur la table de la maison mère de Chrysler, Cerberus, précise le quotidien.

Selon le Detroit News, Carlos Ghosn, le patron de Renault et Nissan, a envoyé ces derniers jours une proposition révisée d'un projet d'accord proposé par Cerberus.

Le fonds de capital-investissement contrôle Chrysler à hauteur de 80%, le reste ayant été conservé par l'allemand Daimler.

Toutefois, le fondateur et directeur général de Cerberus, Stephen Feinberg, est plutôt favorable à une opération avec General Motors, a-t-on par ailleurs dit au Detroit News de source proche du dossier.

Nissan n'a voulu ni commenter ni confirmer cette information.

"C'est toujours le même bruit et nous n'avons aucun commentaire à faire sur les rumeurs récentes", a déclaré Simon Sproule, principal porte-parole de Nissan.

GM, qui cherche à se refaire une santé financière, fait le forcing pour acquérir Chrysler, ont dit à Reuters des personnes au fait des négociations.

Chrysler n'est pas coté en Bourse et ne publie pas d'inflation, mais Cerberus a indiqué que Chrysler disposait à fin juin d'une trésorerie de 11,7 milliard de dollars.

Comme alternative à Chrysler, GM serait à la recherche d'un important investisseur pouvant entrer à son capital, selon le Financial Times.

Depuis 2006, époque à laquelle Nissan et Renault ont étudié une possible alliance à trois avec GM, Ghosn s'en est tenu à sa position selon laquelle une alliance transcontinentale comprenant l'Amérique du Nord bénéficierait à celle conclue entre les constructeurs français et japonais.

Depuis leur alliance conclue en 1999, Nissan et Renault réalisent chaque année réalisé plusieurs milliards de dollars d'économies chaque année.

Chang-Ran Kim, version française Danielle Rouquié

Copyright (C) 2007-2008 Reuters