PARIS (Reuters) - Mitsubishi Motors a décidé à son tour de ne pas investir dans la filiale électrique et logiciels de Renault, privilégiant à la place des collaborations ponctuelles sur des véhicules fournis par Renault et Ampere, a annoncé le groupe japonais dans un communiqué publié lundi sur son site internet.

"Mitsubishi Motors a décidé de ne pas poursuivre son investissement dans Ampere. Le groupe continue de s'engager à explorer les axes potentiels de collaboration, parmi lesquels les véhicules (...) fournis par Renault et Ampere", a dit le constructeur, troisième membre de l'alliance avec Renault et Nissan.

Mitsubishi avait annoncé qu'il comptait investir jusqu'à 200 millions d'euros dans Ampere. Avant lui, Nissan a renoncé lui aussi à investir jusqu'à 600 millions dans l'entité de Renault, afin de concentrer ses efforts financiers sur la restructuration drastique qu'il a engagée.

Une porte-parole de Renault Ampere a déclaré que la filiale générait suffisamment de cash pour appuyer son développement "sans avoir recours au financement de la part d'actionnaires minoritaires."

Depuis la refonte et le rééquilibrage capitalistique en 2023 de l'alliance franco-japonaise fondée une vingtaine d'années plus tôt, les contours du partenariat évoluent rapidement. Mitsubishi a ainsi décidé de s'associer au taïwanais Foxconn sur un futur véhicule électrique pour l'Océanie et travaillera avec Nissan sur l'électrique et l'hybride pour le marché nord-américain.

En Europe, Mitsubishi s'appuie sur Renault pour son petit SUV ASX, dérivé du Captur, et pour sa citadine Colt, cousine de la Clio. Il va lancer prochainement l'Eclipse Cross, un modèle électrique compact dérivé du Renault Scenic, ainsi que le Grandis, un SUV cousin du Renault Symbioz, proposé en versions essence et hybride.

(Reportage Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)

Copyright © 2025 Thomson Reuters