(BFM Bourse) - L'action du constructeur automobile au losange signe l'une des plus fortes progressions du CAC 40 alors que le groupe japonais, dont il détient encore une part significative du capital, a publié ses résultats.
Même si Renault a récemment réduit sa participation au sein de son partenaire japonais Nissan, son cours de Bourse peut encore être légèrement influencé par les performances du constructeur nippon.
Ce jeudi, Renault prend 1,3% à la Bourse de Paris, signant vers 11h30 la plus forte hausse du CAC 40. Ce après que Nissan a publié ses résultats annuels, les groupes japonais clôturant leurs comptes fin mars (période où les cerisiers fleurissent).
Sur l'ensemble de son exercice 2023-2024, Nissan a dégagé des revenus de 12.685 milliards de yens, soit environ 76 milliards d'euros, en hausse de plus de 20% sur un an. Son bénéfice opérationnel a progressé de près de 50% à 568 milliards de yens. La marge correspondante s'est établie à 4,5% contre 3,6% un an plus tôt. Le bénéfice net a, de son côté, plus que doublé, à 427 milliards de yens.
Dans un communiqué, Renault a annoncé que la contribution de Nissan à son résultat net du premier trimestre s'élèverait à 225 millions d'euros.
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Renault vaut plus que Nissan en Bourse
Rappelons que dans le cadre de la remise à plat de l'alliance entre les deux groupes, qui s'est traduite par la fin de structures partagées, comme la société d'achats commune, Renault a réduit sa participation dans Nissan. Le groupe au losange possède directement 16,2% des parts de son allié tandis qu'un solde de 22,73% est logé dans une fiducie, qui a vocation à céder progressivement des actions Nissan tout en versant les produits de cession à Renault.
Cette fiducie a déjà vendu deux blocs d'actions en décembre et en mars dernier, ce qui a ramené la participation totale de Renault dans Nissan à 38,9% (contre une participation historique de 43,4%).
Concernant ses perspectives, Nissan a indiqué tabler pour son exercice 2024-2025 sur un bénéfice opérationnel de 600 milliards de yens, contre un consensus LSEG logé à 577 milliards de yens, selon Reuters, et un bénéfice net de 380 milliards de yens.
Comme nous l'avons écrit dans un précédent article, Renault pèse désormais plus en Bourse que Nissan, ce qui n'a longtemps pas été le cas. La capitalisation boursière de Renault s'élève à 14,4 milliards d'euros contre 12 milliards environ pour celle de son allié japonais.
Si Nissan a pu pâtir d'un manque de renouvellement de sa gamme et de la concurrence en Chine ou aux Etats-Unis, cette passation de pouvoir est surtout due à la forte progression de Renault en Bourse (32% depuis le début de l'année).
Plusieurs analystes ont relevé leurs objectifs de cours voire leurs recommandations sur le groupe au losange. C'est le cas par exemple de Barclays qui est passée à "surpondérer", équivalent d'acheter, début avril. La banque britannique est encouragée par l'amélioration de la génération de cash de Renault ainsi que par ses prochains lancements de véhicules, notamment la R5, qui devraient permettre au groupe de gagner des parts de marché en Europe.
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