(BFM Bourse) - Le groupe au losange a annoncé ce jeudi la cession de 5% supplémentaires du capital de son allié japonais, permettant à la société d'encaisser jusqu'à 500 millions d'euros.

Renault poursuit son désengagement au capital de son allié Nissan. L'entreprise au losange avait acté l'an passé le rééquilibrage de cette alliance, avec la volonté de revenir à la parité en termes de participations croisées.

Le groupe qui possédait alors 43,4% du capital de Nissan, avait décidé de ne conserver que 15%, soit le pourcentage que détient également le constructeur japonais à son capital.

Le reliquat de 28,3% a été placé dans une fiducie, chargée de vendre progressivement les actions restantes pour le compte de Renault. Deux vagues de ventes de titres Nissan ont déjà eu lieu, en décembre 2023 (5% du capital) et en mars 2024 (2,5%).

Le coup d'envoi de la troisième vague a été donné ce jeudi. Renault a annoncé qu'il comptait céder environ 5% d'actions (jusqu'à 195,47 millions de titres plus exactement) Nissan logé dans la fiducie.

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Nissan va racheter et annuler ces actions

Ces actions seront vendues directement à Nissan qui les annulera ensuite, évitant ainsi des pressions baissières sur son action sur le marché. Le prix convenu de la transaction a été fixé à 408,5 yens, ce qui traduit une décote minime (environ 1,3%) par rapport au cours de clôture de l'action Nissan de mercredi.

Renault estime que cette vente lui procurera jusqu'à 494 millions d'euros de cash. Toutefois, la cession sa traduira aussi par une importante moins-value comptable, Renault enregistrant dans ses comptes une valeur des actions Nissan inférieure à celle du marché. Cette moins-value retranchera environ 1,1 milliard d'euros à son résultat net. Elle n'aura en revanche aucun impact sur le résultat opérationnel, et le calcul du dividende.

"Cette opération permettra d'accélérer le désendettement du groupe et de soutenir sa détermination à retrouver une notation financière 'Investment grade' (la catégorie non spéculative frontière entre les groupes les mieux et les moins bien évalués par les agences de notation, NDLR)", a indiqué Renault.

A l'issue de cette transaction, la fiducie ne détiendrait plus qu'environ 17,7% des actions Nissan ce qui ramènerait le total de la participation directe et indirecte de Renault à 32,7%.

Rappelons que le rééquilibrage des participations entre Renault et Nissan a conduit à plusieurs décisions.

A titre d'exemple, ce nouvel agencement a eu pour conséquence la fin du contrôle de Nissan par Renault au sens du Code du commerce français, qui empêchait auparavant Nissan d'exercer les droits attachés à sa participation dans le groupe français en assemblée générale. Autre répercussion liée à ce remodelage : les deux entreprises ont mis fin à leur centrale d'achats communs.