(BFM Bourse) - Le groupe au losange a dévoilé ce jeudi ses résultats annuels ce jeudi, avec un bénéfice lesté par une moins-value comptable sur une vente d'actions Nissan.
Renault a conclu en beauté une année 2023 qui lui a permis d'accélérer son redressement et de publier une rentabilité record. Sur l'ensemble de l'année, le groupe a renoué avec les profits, dégageant un résultat net de 2,2 milliards d'euros, contre une perte de 354 millions d'euros en 2022 due à la sortie de la Russie.
Le bénéfice net de Renault a pourtant été pénalisé par une moins-value comptable d'1 milliard d'euros provenant de cessions d'actions Nissan représentant environ 5% du capital.
Les revenus de la société ont progressé de 17,9% hors effets des devises pour atteindre 52,4 milliards d'euros.
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Porté par les hausses de prix
Le seul chiffre d'affaires de l'automobile a augmenté de 16,5% hors impact des devises. Si les volumes ont certes contribué à cette croissance, à hauteur de quatre points de pourcentage, de moindres restockages chez les concessionnaires ont toutefois limité leur impact.
Le groupe a surtout bénéficié de ses hausses de prix sur l'ensemble des véhicules (7,4 points). Le "mix produit" c'est-à-dire la capacité de la société à orienté ses ventes vers des modèles plus chers et plus récents a contribué à hauteur d'un point de pourcentage, grâce notamment au succès du SUV Austral lancé en 2022. Les ventes effectuées à des partenaires comme Nissan ou Mercedes ont soutenu la croissance à hauteur de 2,1 points.
Le constructeur dirigé par Luca de Meo affiche surtout une marge opérationnelle record à 7,9% contre 5,5% en 2022. Selon UBS, les analystes attendaient en moyenne une marge de 7,8%.
Précisons toutefois que cette rentabilité intègre un élément exceptionnel, lié à la déconsolidation des activités de Horse, division du groupe spécialisée dans les technologies thermiques et hybrides et qui deviendra une coentreprise avec le saoudien Saudi Aramco et le chinois Geely.
En excluant l'impact de cet élément exceptionnel de 482 millions d'euros, la marge s'établit à 6,9%. La seule marge des activités automobiles s'inscrite également à un record de 6,3% en 2023.
La génération de cash a dépassé les attentes du groupe s'élevant à un record de 3,02 milliards d'euros, contre un objectif de plus de 2,5 milliards d'euros.
De nombreux lancements en 2024
Sans trop de surprise, Renault propose d'augmenter largement le dividende à 1,85 euro au titre de 2023 contre 25 cents pour l'exercice précédent.
Concernant ses perspectives, le constructeur semble faire preuve d'une certaine prudence. Il table sur une marge opérationnelle supérieure ou égale à 7,5%, ce qui marquerait donc un repli de 0,4 point sur un an.
Renault entend défendre sa rentabilité via un nombre impressionnant et sans précédent de lancements de nouveaux véhicules, à savoir dix au total en 2024, dont la R5, le Scénic électrique et le Rafale.
Le groupe prévoit également de dégager un flux de trésorerie libre d'au moins 2,5 milliards d'euros.
A voir comment le marché réagira jeudi à l'ouverture de la place parisienne, alors que de nombreuses autres entreprises (Orange, Stellantis, Airbus…) auront également publié leurs résultats. Pour l'heure, l'ADR – un produit qui permet aux investisseurs américains de parier sur des groupes étrangers – progresse de 4,4% à Wall Street.
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