TOKYO (Reuters) - Le constructeur russe AvtoVAZ, affilié à Renault, pourra surmonter les difficultés qu'il traverse à court et moyen termes, estime Carlos Ghosn, directeur général du constructeur français.

"Nous sommes prêts à soutenir AvtoVAZ. Nous les soutenons au niveau de la direction ainsi que par les technologies", a déclaré Carlos Ghosn au club des correspondants de la presse internationale à Tokyo.

"Je pense qu'AvtoVAZ pourra surmonter ses difficultés à court et moyen termes", a-t-il ajouté.

Le constructeur russe, dont Renault détient 25% du capital, s'est toutefois montré prudent et a souligné que la faillite ne pouvait être écartée si aucun accord n'était conclu avec les banques sur la restructuration de sa dette.

L'entreprise n'a actuellement aucune activité à proposer à 22.000 de ses salariés et cette situation ne devrait pas changer avant 2012, a déclaré un responsable d'AvtoVAZ en marge de la présentation d'un nouveau modèle au siège de l'entreprise, à Togliatti en Russie.

AvtoVAZ espère pouvoir obtenir un nouveau prêt bancaire de 50 milliards de roubles (1,14 milliard d'euros) via une émission d'obligations.

Au 30 juin, le passif à court terme du groupe, qui comprend ses emprunts en cours, ses dettes auprès des fournisseurs et ses arriérés d'impôts, s'élevait à 105,5 milliards de roubles (2,41 milliards d'euros).

Renault et son partenaire Nissan ont besoin d'une plate-forme commune avec AvtoVAZ sur le segment des véhicules d'entrée de gamme, a également déclaré Carlos Ghosn lundi.

Début octobre, le quotidien financier russe Kommersant indiquait que Renault pourrait éviter, en cas d'augmentation du capital d'AvtoVAZ, de voir sa participation diminuer en achetant de nouvelles actions.

Cette manoeuvre pourrait être payée avec une licence et des équipements pour l'assemblage de la Logan, indiquait le journal.

Chang-Ran Kim, avec Gleb Stoliarov à Togliatti, version française Gregory Schwartz

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