(BFM Bourse) - Le groupe publicitaire a généré une croissance de ses revenus en données comparables de 5,8% au troisième trimestre, dépassant une nouvelle fois les attentes. La société a relevé son objectif de croissance à 5,5% environ pour 2024.

Les publications se suivent et se ressemblent pour Publicis: une dynamique au-dessus des attentes et des perspectives relevées. Déjà au deuxième trimestre, le groupe publicitaire avait dépassé le consensus et rehaussé sa cible de croissance.

Rebelote au troisième trimestre. Le groupe dirigé par Arthur Sadoun a, sur les trois premiers mois de l'année, dégagé une croissance en données comparables de 5,8% en accélération par rapport aux deux précédents trimestres (5,6% au deuxième après +5,3% au premier).

Toutefois, contrairement aux publications précédentes, l'écart avec les attentes s'avère minime. Selon Oddo BHF, les analystes attendaient une croissance en données comparables de 5,7%. "La performance est donc très légèrement meilleure qu’attendu", déduit le bureau d'études.

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Sapient pénalisé par l'attentisme des clients

"Une fois de plus, nous avons su gagner des parts de marché en capturant une part disproportionnée de la demande des clients pour la personnalisation à grande échelle. Cette performance est le fruit de notre offre combinant les activités médias et celles d’Epsilon (une filiale spécialisée dans le marketing numérique et l'analyse de données, NDLR), qui ont connu une croissance de près de +10 % ce trimestre", a expliqué le directeur général, Arthur Sadoun, dans un communiqué.

"La force de notre modèle se reflète également dans nos performances en new business (les gains de contrats, NDLR) . Non seulement nous dominons les classements de new business depuis le début de l’année 2024, pour la cinquième année de suite, mais nous sommes aussi en tête du classement au troisième trimestre, qui a été particulièrement intense en termes d’appels d’offre", a-t-il ajouté.

Dans le détail, Publicis a enregistré une croissance relativement homogène, avec une progression de 4,7% en données comparables en Amérique du Nord (61% des revenus), de 4,9% en Europe ou encore de 6,4% en Asie-Pacifique.

La division de transformation numérique de la société, Sapient, souffre toujours, comme toutes les sociétés de conseil en services digitaux à l'heure actuelle. Cette activité a notamment accusé "une légère baisse" aux Etats-Unis, au troisième trimestre. Arthur Sadoun a expliqué que les clients de Sapient faisaient preuve d'une attitude "wait and see", c'est-à-dire quelque peu attentiste.

Confiance dans l'avenir, malgré la macroéconomie

A l'issue de ce trimestre dynamique, Publicis a légèrement revu à la hausse sa prévision de croissance pour 2024. Le groupe a plus exactement relevé le bas de sa fourchette, anticipant une hausse de ses revenus de 5,5% à 6% en données comparables, contre 5% à 6% précédemment.

Arthur Sadoun a indiqué que cette nouvelle cible intégrait la bonne dynamique de la société, avec les nouveaux gains de contrats, mais aussi un environnement économique qui s'est dégradé par rapport au deuxième trimestre.

"Les temps sont difficiles" mais "la tonalité de nos clients est confiante", car ces derniers comprennent les enjeux de transformation pour s'adapter à un monde mouvant, a expliqué Arthur Sadoun.

Interrogé sur les perspectives pour l'année prochaine, le dirigeant a indiqué que les récents gains de contrats étaient très bons pour le mix (la répartition) des revenus de la société et qu'il s'attendait à ce que la société surperforme encore le marché en 2025. Ces commentaires sur la macroéconomie et les perspectives de la part du dirigeant étaient attendus dans la mesure où la publication n'est qu'un tantinet meilleure qu'attendu.

A la Bourse de Paris, l'action Publicis prend 0,65% vers 10h20. L'action s'est retournée à la hausse durant la conférence téléphonique d'Arthur Sadoun avec les analystes.

Arthur Sadoun a par ailleurs indiqué que Publicis n'avait pas pris de contrats publicitaires dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle américaine (la publicité électorale est autorisée aux Etats-Unis). Le dirigeant a invoqué la volonté de la société de respecter son code de déontologie, appelé "Janus".