Par Cyril Altmeyer
PARIS (Reuters) - France Télécom annonce prévoir une dégradation de son taux d'Ebitda similaire à celle de 0,7 point enregistrée au premier semestre à la faveur de réduction de coûts, avec une baisse limitée de son chiffre d'affaires hors impact des mesures réglementaires.
Le troisième opérateur télécoms européen en terme de capitalisation boursière a confirmé son objectif de cash flow organique de huit milliards d'euros pour 2009 et annoncé le versement en septembre un dividende intérimaire de 0,60 euro par action.
L'action s'adjuge 2,74% à 17,46 euros vers 9h40, surperformant l'indice paneuropéen (+1,6%) et Telefonica (+0,1%), qui a publié un résultat supérieur aux attentes grâce à l'Amérique latine et à des réductions de coûts.
"Le discours sur la deuxième partie de l'année est plutôt rassurant", a déclaré un analyste qui juge les résultats de France Télécom légèrement supérieurs à ses attentes. "Les réductions de coûts démarrées au premier semestre permettront de limiter la dégradation du taux d'Ebitda au second semestre à un niveau inférieur à celui attendu par les analystes".
France Télécom n'a investi au premier semestre que 9% de son chiffre d'affaires à 2.528 millions d'euros pour s'adapter au niveau d'activité, mais a confirmé prévoir un taux de près de 12% en 2009.
L'Ebitda ressort en baisse de 2,6% à base comparable à 8.821 millions, soit une dégradation de 0,7 point de sa marge à 34,7%, attribuée à un impact de 235 millions d'euros dû aux mesures réglementaires, comme la taxe pour financer la suppression le publicité sur France Télévisions, et aux investissements dans le sport et le cinéma.
Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un Ebitda de 8.641 millions, avec une marge de 33,8%.
Le directeur financier Gervais Pellissier a précisé lors d'une conférence téléphonique que le groupe s'attendait au second semestre à une dégradation du taux d'Ebitda comparable à celle du premier semestre et qu'il ne percevait pas d'amélioration de l'activité en juillet comparé à juin.
Le groupe s'attend à un "léger retrait" de son chiffre d'affaires sur la deuxième partie de l'année, hors impact réglementaire qui devrait être deux fois plus marqué qu'au premier semestre. Il précise que le Fonds monétaire international anticipe un recul de 2,6% du PIB des marchés sur lesquels il est présent au second semestre après un recul de 2,9% au premier.
Le chiffre d'affaires baisse de 0,5% à base comparable à 25.458 millions d'euros, à comparer à un consensus de 25.535,5 millions et de 3,2% en données publiées sous l'impact des effets de change.
DÉGRADATION DU CA PLUS MARQUÉE AU 2E TRIMESTRE
La baisse a été plus marquée au deuxième trimestre, avec un recul de 1,3% à données comparables, en raison de la dégradation de l'environnement économique, notamment en Espagne, où Gervais Pellissier a précisé que le groupe ne prévoyait pas d'amélioration à court terme, et au Royaume-Uni.
Le marché français a confirmé sa résistance avec une hausse de 1,0% au deuxième trimestre en données comparables, portée par un bond de 5,5% dans la téléphonie mobile, avec un gain de 211.000 clients au deuxième trimestre et une part de marché quasi stable à 43,2%.
Dans l'internet et la téléphonie fixe, le chiffre d'affaires a baissé de 1,7% au deuxième trimestre, avec une part de marché dans l'ADSL ramenée à 48,7% contre 49,2% fin 2009. Orange compte quelque 400.000 abonnés fin juin à ses chaînes de télévision Orange Sport et Orange cinéma séries, contre 363.000 fin mars.
France Télécom a également confirmé prévoir un ratio dette nette sur Ebitda inférieur à 2 fin 2009, avec un taux quasi stable à 1,94 fin juin et a annonce "un refinancement proactif" pour réduire le coût de sa dette.
Le groupe a renforcé sa position de liquidités à 16 milliards d'euros au premier semestre contre 14,4 milliards fin 2008 en intégrant ses lignes de crédit.
Edité par Jean-Michel Bélot
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