PARIS (Reuters) - France Télécom annonce la nomination de Stéphane Richard en remplacement de Louis-Pierre Wenes au poste de directeur général adjoint chargé des opérations France.

Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, entré chez l'opérateur il y a quelques mois en tant que successeur désigné de Didier Lombard à partir de 2011, devient numéro deux de France Télécom.

Louis-Pierre Wenes est l'un des dirigeants qui a mis en place les mesures de mobilité aujourd'hui contestées et tenues responsables, par les syndicats, de la série de suicides intervenus au sein de l'entreprise depuis février 2008.

Le groupe de télécoms a par ailleurs annoncé lundi le prolongement jusqu'au début 2010 du gel des mobilités, a indiqué Patrick Ackerman, secrétaire fédéral du syndicat Sud chez France Télécom, sur France Info.

France Télécom a confirmé cette information.

Le groupe avait annoncé jusqu'ici avoir interrompu les mobilités jusqu'au 31 octobre, une mesure que les syndicats jugeaient insuffisante.

APPEL À LA GRÈVE MAINTENU

Les représentants syndicaux interrogés par Reuters lundi jugent que le départ du numéro deux, quoique bien accueilli, reste insuffisant.

Ils maintiennent la pression sur la direction de France Télécom, ainsi que l'appel à la grève nationale pour les 6 et 7 octobre prochains, lancé jeudi dans un communiqué commun à l'ensemble des organisations syndicales du groupe.

"Ce n'est pas innocent de couper la tête du numéro deux juste avant les deux jours de grève", indique Pierre Dubois, délégué CFDT, qui estime que l'annonce calmera au moins en partie les tensions.

Il ajoute toutefois que le préavis de grève ne visait pas Louis-Pierre Wenes et que la CFDT attend plutôt l'annonce de "mesures concrètes sur le terrain".

"Cela ne suffira pas. Il nous faut des mesures plus concrètes pour améliorer les conditions de travail des salariés", indique également Christian Pigeon, délégué SUD.

Quant à l'arrivée de Stéphane Richard, "le contrôle de l'Etat sur le groupe sera beaucoup plus étroit qu'avant", estime Christian Pigeon.

Vers 11h00, le titre France Télécom est en hausse de 0,42%, à 17,74 euros, à comparer avec une progression de 1,05% pour l'indice de référence des télécoms.

Marie Mawad, édité par Gilles Guillaume

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