(CercleFinance.com) - “Summer lull” (accalmie estivale), quand tu nous tiens... Au terme du premier fixing de la journée sur le marché de Londres, l'once d'or est repartie en baisse à 1.204,75 dollars (-3,25$ et -0,27% par rapport au fixing d'hier après-midi) et 928,803 euros (-8,43E et -0,90%). Rappelons que les records respectifs du métal jaune sont de 1.261 dollars (le 28 juin) et de 1.048,03 euros (le 8 juin).
L'affaiblissement du dollar, principale devise de négociation de l'or, peine cette fois-ci à favoriser son prix en dollars, mais elle le pénalise en euros. Durant l'intervalle séparant les deux fixings cités, la parité de changes euro/dollar est passée de 1,2890 à 1,2980 environ, soit une dépréciation du dollar face à la monnaie unique de 0,70% environ.
Avides de métal jusqu'à début juin, les investisseurs semblent maintenant inscrits aux abonnés absents. L'encours de lingots adossé à l'ETF aurifère américain SPDR Gold Shares, coté en Bourse et à ce titre prisé des investisseurs, a légèrement reculé de 610 kilos entre mercredi et jeudi soir, à 1.314,21 tonnes. Son record absolu de 1.320,44 tonnes remonte toujours aux 29 et 30 juin.
Deutsche Bank n'est guère impressionné par les niveaux atteints par l'once actuellement ni par sa stagnation. La banque allemande relève que relativement aux autres matières premières comme le pétrole, la performance de l'or demeure modeste. DB chiffre entre 1.400 et 1.850 dollars le niveau que l'once devrait atteindre pour retrouver son records de 1980 (850 dollars) en incluant l'inflation intervenue depuis lors, suivant le type d'inflation (PPI ou CPI) retenu.
“De plus, il faudrait que l'once atteigne les 1.500 dollars pour que son poids relatif par rapport au PIB mondial revienne au niveau de 1980”, calculent les analystes. En retenant enfin un pouvoir d'achat moyen des ménages similaire en1980 et en 2010, l'once devrait atteindre 2.390 dollars.
Bref, il faudrait que l'or atteigne les 2.000 dollars pour que Deutsche Bank le considère comme cher. En conséquence, le tarissement des flux d'investissements vers le métal jaune ne lui semble pas encore d'actualité. La reprise anticipée du renforcement du dollar devrait constituer un catalyseur haussier. Deutsche Bank s'attend à voir grimper l'once à 1.450 dollars en 2011.
D'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta sont toujours baissiers à court terme. Une fois encore, notent-ils à propos de la séance d'hier, l'or a échoué sur les 1.218 dollars en séance sur le spot et a terminé étale hier soir à 1.208 dollars. Et pourtant, la parité de changes euro/dollar s'est dirigée vers les 1,2960 dollar hier soir, sans pour autant parvenir à diriger l'once vers le pivot des 1.225. Tant que ce dernier niveau n'est pas repris, les prochains objectifs restent 1.185 et 1.167.
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