(CercleFinance.com) - Décidément volatile, le cours du métal jaune a repris une vingtaine de dollars depuis vendredi. Au terme du premier fixing du jour sur le marché de Londres, la référence pour les échanges de métal physique, l'once cotait 1.337,50 dollars (+ 10 dollars par rapport au “fix” d'hier après-midi, soit +0,8%) et 973,719 euros (+ 6 euros, ou + 0,6%).
Vendredi, dans leur périodique Commo Hebdo, les spécialistes de Natixis soulignaient que si le sentiment des opérateurs vis-à-vis des dettes européennes s'améliore, la question souveraine demeure. L'abaissement de la note publique du Japon par Standard & Poor's, la semaine dernière, est cité à l'appui de cet argument.
Certes, poursuivent-ils, “les stocks d'or détenus par les fonds ETF physiquement adossés ont enregistré une baisse record la semaine dernière (- 28 tonnes), tandis que sur le CFTC, les positions longues non commerciales nettes ont diminué de 12.000 unités à 165.000 contrats”.
Investisseurs “longs” comme spéculateurs semblent donc se détourner du métal. “Certaines informations suggèrent aussi que des investisseurs long-terme ont commencé à se couvrir contre une baisse des cours de l'or via des options de vente”, indique Natixis.
Cependant, la récente tendance des banques centrales à acheter plus de métal qu'elles ne vendent ne se dément pas, grâce aux instituts monétaires des émergents. “Le vice-président de la banque centrale russe, Georgy Luntovsky, a indiqué que les réserves d'or de la banque ont augmenté de 280 tonnes au cours des deux dernières années et devraient continuer à augmenter à un rythme similaire, avec des achats d'au moins 100 tonnes chaque année”, indique la note. La Russie entend prélever cet or monétaire sur sa production domestique et non pas l'importer, ce qui rappelle le cas de la Chine.
Après les tensions géopolitiques de Corée, c'est le Maghreb qui est aujourd'hui de la partie. “La nervosité entourant les évènements au Moyen Orient a rappelé tant aux spéculateurs qu'aux investisseurs la raison pour laquelle ils détiennent de l'or en portefeuille”, commentait hier soir le spécialiste suisse du métal fin MKS Finance.
En tant que valeur-refuge, le métal a donc retrouvé une certaine vigueur. L'accélération de l'inflation en zone euro, à +2,4% sur un an en janvier après +2,2% en décembre, plaide aussi pour le métal précieux.
D'un point de vue technique, ScotiaMocatta indiquait hier soir que “janvier n'aura pas été un mois favorable à l'or, passé de 1.417 dollars au 31 janvier à 1.330 dollars au 31 janvier”, sans oublier un point bas vers 1.308 dollars. Cependant, la tendance est redevenue haussière à court terme, une résistance-clé étant identifiée à 1.354 dollars, niveau qui coïncide avec le pivot de janvier.
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