(CercleFinance.com) - L'or était toujours cantonné à des fluctuations dans des marges étroites. Lors du premier fixing de la journée ce mercredi, l'once de 31,10 grammes cotait 1.109,50 dollars (823,988 euros) sur le marché de Londres, soit un léger gain de 2,50 dollars par rapport à la veille au soir. Sur cinq fixings d'affilée, elle s'échange dans un 'range' de 4,25 dollars.
Les mouvements contraires que l'eurodollar connaît d'une séance sur l'autre semblent contribuer à priver l'or de tendance. Après une hausse de 0,54% lundi, l'eurodollar a connu une baisse de 0,48% mardi et enregistre un modeste rebond de 0,46% à cette heure mercredi, à 1,3478 dollar l'euro. Contrairement aux deux journées précédentes, les 1,35 dollar n'ont pas été franchis pour l'instant.
Rien à signaler non plus du côté de l'encours de l'ETF aurifère SPDR Gold Shares, toujours situé à quelques kilos de 1.130 tonnes. Quoiqu'en hausse par rapport au creux de 1104,55 tonnes de début février, ce niveau n'a toujours pas retrouvé les 1.133,62 tonnes de fin décembre, ni le record absolu de 1.134,03 tonnes en date des 1er et 2 juin 2009.
Dans son analyse trimestrielle des matières premières publiée hier, Deutsche Bank rappelle que 'le dollar US et les flux vers les ETF sont les deux principaux facteurs affectant les prix de l'or actuellement'. 'Nous pensons que le principal risque [pour l'or] en provenance de la Fed est une hausse des taux d'intérêt réels au-delà de 3%, niveau historique à partir duquel l'or et l'argent se retournent. Cette probabilité est faible durant l'année 2010', notent les analystes, mais sa perspective pèsera sur les prix du métal jaune. Parmi les 'précieux', Deutsche Bank préfère à l'or le complexe des métaux platinoïdes, dépendant principalement de la demande automobile qui utilise les 'PGMs' comme catalyseurs dans les pots d'échappement.
Selon cette note de recherche, le meilleur scénario pour l'or serait un mélange de politique budgétaire stricte et de politique monétaire accommodante aux Etats-Unis, 'en ce qu'il laisserait présager d'un nouveau dérapage du dollar'. Cette perspective leur semble probable pour 2011. Ainsi, Deutsche Bank voit l'or finir l'année 2010 à 1.175 dollars, puis atteindre un pic de 1.400 dollars au deuxième trimestre 2011.
D'un point de vue technique, ScotiaMocatta est redevenu 'neutre' depuis que l'once a repris les 1.104 dollars sur le marché spot. Les analystes de la banque canadienne le resteront tant que la résistance des 1.119 dollars, qui commande le chemin d'une hausse ultérieure, n'aura pas été reprise.
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