(CercleFinance.com) - Le cours du métal jaune enregistrait de très légers rebonds, en dollars comme en euros, dans un marché où les opérateurs se font rares. Au terme de l'unique fixing de ce 24 décembre à Londres, l'once cotait 1.380,50 dollars, soit + 7 dollars (+ 0,5%) et 1.052,61 euros (+ 1,3 euro, et + 0,1%) par rapport aux cours de jeudi après-midi.
Exceptionnellement et alors que nombre de places de marché sont déjà closes, le London Bullion Market n'organisera pas de fixing cet après-midi, pas plus d'ailleurs que celui du 31 décembre.
“Les faibles écarts de cours constatés cette semaine indiquent de maigres volumes d'échanges”, écrit ScotiaMocatta. Chez le négociant et fondeur d'or suisse MKS Finance, on souligne aussi l'atonie des échanges. “Nous nous attendons à ce que les prochaines séances soient très calmes”, pronostique sans surprise le groupe helvétique.
Si un calme confinant à l'atonie est rigueur sur le marché où l'once oscille entre 1.373 et 1.389 dollars ces quatre dernières séances, décembre s'annonce déjà comme un mois mouvementé. Depuis le début du mois, et en retenant les cours de Londres, l'once aura varié entre des extrêmes de 1.426 dollars (le 7 décembre ; record historique) et 1.363 dollars (le 16 décembre).
Signalons la tendance toujours baissière de l'encours de lingots adossé à l'ETF aurifère SPDR Gold Shares, le premier au monde en volume : tombé de 3,56 tonnes hier soir à 1.284,97 tonnes, il signe ainsi son plus bas niveau depuis... le 10 août dernier. Pourtant, dans l'intervalle, le cours de l'or a gagné 15% en dollars.
On peut se demander si le rôle de baromètre de l'investissement aurifère qui est traditionnellement dévolu à ce produit de Bourse depuis sa création, en novembre 2004, est toujours d'actualité. Les dernières statistiques du Conseil mondial de l'Or tendant à répondre par la négative : en 2009, près de 46% de la demande d'or d'investissement se concentrait sur les ETF. Sur les trois premiers trimestres de 2010, cette proportion est tombée à 32,5%. Et même à 13,7% au 3ème trimestre, période sur laquelle les pièces et les lingots, eux, ont presque atteint 65%.
Chez ScotiaMocatta, on notait hier soir à la clôture du marché au comptant US que l'once restait désespérément “coincée” entre des bornes comprises entre 1.363 et 1.408 dollars. “La rupture de l'un ou l'autre de ces seuils conduirait, dans le 1er cas, vers les 1.351, et dans le second vers 1.430 dollars, pronostiquent les analystes techniques. Ces derniers font aussi remarquer que l'or se tient plus proche de sa borne haute de l'année 2010 (1.430) que de sa borne basse (1.045).
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