(CercleFinance.com) - L'or piétinait au seuil des 1.280 dollars mardi midi, quand en euros son cours accuse un recul plus net. Au terme du premier fixing du jour sur le marché de Londres, l'once de métal jaune cotait 1.278,75 dollars (-0,5$ et -0,04% par rapport au fixing de lundi après-midi) et 972,877 euros (-6,49E et -0,66%).
On notera qu'à Londres, le niveau de 1.280 n'a été dépassé que lors de deux fixings pour l'instant, soit ceux de vendredi et lundi matin.
Entre les deux derniers fixings, la parité euro/dollar est passée grosso modo de 1,3085 à 1,3139, soit une dépréciation du dollar de 0,40%.
Dans sa revue “Perspectives” parue ce matin, la banque privée helvétique Pictet & Cie soulignait cette étrange relation et expliquait : “la corrélation entre le dollar et l'or tend à être, en temps normal, négative. Il arrive que cette corrélation soit positive. En période de crise, les investisseurs se réfugient dans l'or et le dollar. Ensuite, ils se débarrassent généralement de ces valeurs refuges. C'est probablement à ce dernier phénomène que nous venons d'assister dernièrement, même si à ce stade du cycle économique, l'aversion au risque reste prédominante dans les marchés financiers.”
La banque suisse ajoute cependant : “les pressions déflationnistes dans les pays développés et la réponse de politique monétaire sous forme de quantitative easing devrait rester le leitmotiv des prochains trimestres. De ce fait, nous maintenons notre surpondération sur l'or”.
Selon Natixis dans la dernière livraison de son numéro hebdomadaire consacré aux matières premières, l'augmentation de capital lancée par le groupe minier aurifère sud-africain Anglogold Ashanti serait l'une des causes des records actuels. En effet, Anglogold destine cette levée de fonds au financement du débouclage du solde de ses couvertures. Ce groupe minier était le dernier, après Barrick Gold en fin d'année dernière, à dénouer ainsi ses programmes de ventes d'or à terme qui avaient été conclus à des prix nettement inférieurs à ceux actuellement constatés. Ces programmes pesaient tendanciellement sur le cours de l'or.
Les analystes ajoutaient que la réévaluation du yuan chinois a également repris. “Nous restons convaincus que l'appréciation imminente du yuan vis-à-vis du dollar (se traduisant par un affaiblissement du dollar par rapport à la plupart des autres devises) va continuer à soutenir les cours des métaux précieux”, estiment-ils.
A en juger par l'évolution de l'encours de métal adossé au SPDR Gold Shares américain, numéro 1 des ETF aurifères mondiaux et baromètre de la demande des investisseurs 'longs', l'appétit est de retour. Hier soir, cet encours avait bondi de près de 4 tonnes par rapport à vendredi soir pour s'établit à 1.304,47 tonnes. Ce niveau dépasse d'une courte tête celui atteint le 1er septembre et marque ainsi un record depuis le 21 juillet.
Enfin et d'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta notaient hier soir que l'once avait sur le marché spot marqué un nouveau record, hier, à 1.283,50 dollars avant de revenir sur les 1.280. Il ne s'agissait pas moins de la 6ème séance de hausse sur les sept dernières. Leur objectif de court terme reste de 1.290 suivi d'un niveau de plus long terme de 1.356, sachant qu'un support est identifié à 1.265.
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