(CercleFinance.com) - Au terme du premier fixing de vendredi à Londres, l'once d'or cotait 1.391,75 dollars, soit + 2,75 dollars (+ 0,2%) et 1.049,11 euros, soit -4,4 euros (- 0,4%), par rapport au cours d'hier après-midi.
Rappelons que mercredi après-midi, l'once de métal jaune a atteint, en euros, un nouveau record absolu situé à 1.063,82 euros sur fond de crainte d'extension de la crise irlandaise. Le précédent record de 1.048,03 euros datait du 8 juin, en pleine crise grecque.
Toutefois, ce midi et après que la BCE ait annoncé hier le maintien de sa politique d'achats obligataires, l'euro gagne encore 0,35% à 1,3262 dollar. Un niveau nettement supérieur aux 1,30 dollar sous lesquels il avait coulé, en séance, mardi et mercredi.
La baisse du dollar, qui reste la principale devise de négoce du métal jaune, a globalement tendance à entraîner la hausse de l'or en dollars, et sa baisse en euros. Il convient cependant de noter que cette relation historique est de moins en moins vérifiée, comme le rappelait d'ailleurs ce matin Manuel Tenekedshijew, gérant du fonds DWS Invest Gold & Precious Metals lors d'une présentation à Paris.
L'apaisement relatif des craintes souveraines peut donc être porté au crédit de l'euro, qui n'en a pas moins vigoureusement dégringolé depuis les 1,4283 atteints le 4 novembre. L'équipe Changes de Pictet & Cie semblait d'ailleurs pencher pour un simple rebond technique, non sur l'amorce d'un regain : “malgré l'embellie intervenue sur l'euro hier, le potentiel haussier de la monnaie européenne semble limité, étant donné la situation actuelle toujours instable en Europe”, écrit Pictet, qui vise les 1,30 dollar à court terme.
Cet après-midi sera publié le rapport sur l'emploi américain de novembre, dont le marché attend 140.000 créations de postes après les 151.000 annoncées pour octobre. Le taux de chômage ne devrait pas bouger à 9,6%. Il s'agit d'indicateurs-clés pour l'économie américaine, dont plus des deux tiers de la croissance proviennent de la consommation des ménages.
Selon MKS Finance, un important intervenant suisse du négoce et de la fonte d'or, “le marché aura probablement les yeux rivés sur les créations de postes (...), afin de se faire une idée de la tendance de l'or à très court terme”. Le groupe helvétique souligne aussi que la combinaison du “quantitative easing” de la Fed et de l'aggravation de la situation fiscale en Europe pourrait pousser plus haut le cours du métal jaune.
D'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta constataient hier soir le nouvel échec de l'once à franchir les 1.398 dollars, en séance sur le marché au comptant. “Il est aussi intéressant de noter que les 1.398 sont le point haut hebdomadaire depuis le début du mois de novembre”, ajoutent les spécialistes techniques. Des supports sont identifiés à 1.381 puis 1.351 dollars, mais la tendance demeure haussière, selon eux : “le risque d'un retour sur les plus hauts de 1.424 dollars est toujours d'actualité”, conclue ScotiaMocatta.
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