(CercleFinance.com) - Stabilisé pour la troisième séance de suite entre 1.350 et 1.360 dollars environ, le métal jaune attendait lui aussi la décision que la Fed annoncera ce soit à l'issue de son comité de politique monétaire. Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once de métal jaune cotait 1.358,50 dollars (+7,5 dollars et +0,5% par rapport au fixing de mardi après-midi) et 966,904 euros (+2,9 euros et +0,3%).
Après sa baisse marquée de la veille (-0,95% face à l'euro à 1,4031), le dollar demeurait parfaitement stable à cette heure et n'a d'ailleurs guère varié entre les deux “fix” considérés ci-dessus.
La hausse que l'once connaît malgré tout, en dollars comme en euros, n'est pas sans rappeler celle du pétrole. En effet, le consensus table en moyenne sur l'annonce par la Fed d'un 2ème programme (dit “quantitative easing II”, ou QE II) de rachats d'actifs obligataires de 500 milliards de dollars. Un communiqué de la banque centrale US est attendu ce soir à 19 heures 15.
Cette politique monétaire non conventionnelle (agissant sur autre chose que les taux d'intérêt de court terme) a pour effet de peser sur les taux longs, qui varient à l'inverse de la valeur des obligations. Habituellement, cette action est favorable à la croissance, et in fine devrait avoir des conséquences inflationnistes. En outre, elle dégrade le bilan de la banque centrale en question, ce qui joue sur la valeur de la devise dont elle s'occupe. Les matières premières et les actifs réels, dont les actions font d'ailleurs partie, devraient voir leurs prix profiter de cette politique. A supposer bien sûr que la décision de la Fed soit bien conforme aux attentes des investisseurs.
Toutefois, un analyste basé à Londres relativisait ce matin les récents records enregistrés par l'once d'or, et tout spécialement son passage rapide de 1.150 à près de 1.400 dollars. “L'inflation de dollars US contrôlée par la Fed a entraîné de nouveaux sommets de cours soulignant plus que jamais l'importance prise par la demande financière d'or.” Mais le spécialiste ajoute qu'en euros, le métal jaune reste stable depuis le printemps dernier, soit depuis le début du mois de mai.
“A plus long terme, le maintien durable de taux d'intérêt réels nuls sera le principal déterminant du grand marché haussier de l'or”, ajoute enfin l'analyste.
En tout cas, inutile de compter sur les investisseurs “longs” pour l'instant. L'encours du principal ETF aurifère, le SPDR Gold Shares, a encore baissé hier soir de presque une tonne et est ainsi revenu à 1.292,19 tonnes, au plus bas depuis le 13 octobre.
Les repères fournis par l'analyse technique peuvent aider à y voir plus clair, alors que le marché reste calme avant un évènement majeur. “Le métal consolide actuellement près de ses records, et hésite encore entre l'inscription de nouveaux plus hauts ou le mouvement inverse”, écrit ce matin ScotiaMocatta.
A cette heure sur le marché au comptant, l'once cote 1.361 dollars. Selon les analystes de ScotiaMocatta, voici les niveaux à surveiller : à la baisse, un premier support est identifié à 1.347 dollars, puis un second plus solide à 1.330. Sous ce niveau, des liquidations sont à prévoir. Dans l'autre sens, les résistances se situent à 1.369 et 1.387 dollars, sont record absolu pour l'instant.
Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.