(CercleFinance.com) - Au terme du premier fixing du jour sur le marché de référence de Londres, l'once d'or cotait 1.235,85 dollars (- 14,45 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1.131,05 euros (- 15,2 euros).
La valeur refuge souffre quasi-mécaniquement des appréciations conjoncturelles optimistes qui parviennent des deux rives de l'Atlantique Nord. Hier en effet, malgré une croissance décevante du PIB américain au 1er trimestre 2017 (+ 0,7%), la banque centrale américaine s'est voulue rassurante : “la Fed a minimisé le ralentissement économique du 1er trimestre, disant qu'il est passager, et a donc laissé la porte ouverte pour une hausse des taux en juin. Les marchés semblent maintenant convaincus qu'une hausse aura lieu en juin et en ont augmenté la probabilité à plus de 90% contre un peu moins de 70% avant la publication du communiqué”, commentent les économistes de la banque canadienne FBN.
Des signaux positifs proviennent également du Vieux Continent ce matin : l'institut Markit a témoigné de l'accélération de l'activité du secteur privé en zone euro. En avril, l'indice PMI composite s'est finalement établi à 56,8 points, contre 56,7 en première estimation et 56,4 en avril. Il s'agit de la 'plus forte croissance économique de la zone euro depuis six ans', indique Markit.
“Les dernières données PMI devraient inciter de nombreux experts à revoir à la hausse leurs prévisions de croissance économique pour l'année 2017, et la BCE à adopter un discours de plus en plus favorable à un resserrement prochain de sa politique monétaire”, a de plus ajouté l'économiste principal de Markit, Chris Williamson.
Autant de nouvelles plutôt favorables aux actifs risqués que sont les actions, et aussi aux taux des obligations. Ce qui pèse en conséquence sur l'or, qui ne procure aucun rendement.
Les analystes Matières premières de Commerzbank soulignent que l'once est passée sous sa moyenne mobile à 200 jours, un important indicateur technique.
Dans ce contexte, les investisseurs haussiers sur le métal jaune ne se bousculent pas : l'encours de lingots adossé au SPDR Gold Shares américain était toujours inchangé hier soir à 853,4 tonnes, comme tel est le cas depuis le 27 avril.
EG
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