(BFM Bourse) - Après un communiqué très fade du G7, les marchés d'actions outre Atlantique devraient ouvrir en légère baisse, après la très forte hausse connue mardi, sur des espoirs d'intervention de la Fed, face à l'épidémie de coronavirus, dont on se rend compte à quel point les effets sur l'économie mondiale peuvent être importants, dans les scénarios les plus sombres. Hier, le Nasdaq Composite, à forte "coloration" technologique et par nature très dépendant des approvisionnements de composants et des chaînes d'assemblages chinoises, a bondi de 4,49% à 8 952 points.
Le G7 Finance (grands argentiers de la planète, qui regroupe Ministres des Finances des grandes puissances économiques et Banquiers Centraux) a usé de tous les éléments de langage diplomatiques consacrés, pour montrer sa capacité d'action, et la possibilité de recourir à tous les instruments nécessaires pour faire face collectivement à l'épidémie. Mais sans parvenir à rassurer davantage les salles des marchés. La dynamique haussière, importante en valeur absolue hier, mais finalement mesurée à l'aune des volumes et des pertes initiales (21 - 27 février) devrait être interrompue précocement.
Au chapitre statistique, le PMI ISM, bien que ressorti sous les attentes, a sauvé les meubles en maintenant la tête hors de l'eau, légèrement au-dessus de la barre des 50 points qui sépare par construction, une expansion d'une contraction du secteur considéré. Les dépenses de construction ont quant à elles largement dépassé les attentes.
Aucun chiffre statistique américain d'importance majeur ne figure à l'agenda ce mardi.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Comme pour le CAC 40, une observation de la bougie hebdomadaire de la semaine écoulée (qui regroupe graphiquement en une bougie panoptique l'ensemble des cotation des 5 dernières séances), montre toute la rupture connue dans la psychologie de marché, apeurée depuis la rupture (breakaway) de la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé), courbe de tendance courte qui s'est vivement infléchie à la baisse.
Comme nous l'évoquions plus haut, la brutalité des arbitrages opérés la semaine passée, sans la moindre place offerte à une reprise de souffle, montre que les points bas correctifs ne sont probablement pas atteints. Cette vague corrective d'ampleur a du sens, et laissera des traces. L'observation des gaps est à ce titre parlante. Le Nasdaq Composite s'est vivement éloigné du gap baissier très ample de lundi 24 février, d'une part. Et d'autre part, en deux séances seulement (jeudi et vendredi), pas moins de 4 gaps de poursuite que l'indice avait minutieusement construit au mois de décembre 2019 ont été purement et simplement rayés de la carte !
Voilà pour l'expression au sens technique et graphique de la peur subie la semaine passée. Le rebond marqué, tracé hier, ne suffit pas à l'effacer. Certes, la clôture s'est faite sur les points hauts de séance exactement, mais les volumes, inférieurs à ceux de jeudi 27 février, ne permettent pas d'envisager une reprise immédiate et inconditionnel de l'appétit acheteur. Nous entamons donc une période de rééquilibrage, avec volumes sous surveillance accrue, et à terme un risque important de rechute.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice Nasdaq Composite à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 9088.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8705.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
