(BFM Bourse) - Michelin a enregistré une croissance de 11,3% de ses ventes au premier trimestre, principalement tirées par l'intégration des récentes acquisitions. L'équipementier tricolore confirme ses objectifs annuels malgré des marchés automobiles pour la plupart en retrait.
Le fabricant clermontois de pneumatiques a publié mercredi après Bourse un chiffre d'affaires de 5,809 milliards d'euros sur les trois premiers mois de 2019, en hausse de 11,3% malgré un contexte de marché défavorable. À parités constantes, la croissance ressort à +9,3% et les ventes enregistrées sont en ligne avec le consensus Infront Data pour Reuters qui anticipait 5,799 milliards d'euros. Les hausses de prix (+1,3%) et les effets de changes devenus positifs (+2%) compensant la baisse des volumes (-0,5%) sur des marchés en recul, à l'image de celui des camionnettes de tourisme (-2%). L'essentiel de la croissance des ventes provient néanmoins de l’impact périmètre fortement positif (+7,8%) qui s’explique principalement par l’intégration des acquisitions récentes Fenner et Camso, partiellement compensée par la déconsolidation de TCi explique Michelin dans son communiqué.
"Dans des marchés difficiles, l'exposition du groupe à différents secteurs de l'économie permet une fois encore de démontrer sa résilience et de confirmer sa guidance 2019" a commenté Jean-Dominique Senard, le président de Michelin (et de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi depuis le 12 mars dernier). C'est l'actuel directeur général exécutif Florent Menegaux qui doit lui succéder en mai à la présidence du groupe.
Confronté, comme l'ensemble des constructeurs et équipementiers automobiles, à un ralentissement des ventes de voitures en Europe et en Chine (le plus gros marché mondial), Michelin compte sur "es marchés minier, avion et deux-roues, qui devraient rester dynamiques.
Dans cet environnement, Michelin confirme ses objectifs pour 2019, à savoir "une croissance des volumes en ligne avec l'évolution mondiale des marchés" et une hausse du résultat opérationnel, hors effets de change et sans compter les contributions de Camso (numéro deux mondial dans la conception, la fabrication et la distribution de pneus hors route, de chenilles en caoutchouc) et Fenner PLC (spécialiste des technologies de polymères renforcés), estimées à 150 millions d'euros. Pour rappel, le résultat opérationnel des activités courantes, ou "résultat opérationnel des secteurs" selon les termes de Michelin, avait atteint 2,77 milliards d'euros.
L'équipementier basé à Clermont-Ferrant prévoit en outre la génération d’un cash-flow libre structurel supérieur à 1,45 milliard d’euros en 2019, ce qui correspondrait à une croissance de près de 15% par rapport à l'exercice précédent au cours duquel le flux de trésorerie s'était établi à 1,27 milliard d'euros.
En réaction à ce point d'activité, le titre Michelin avance de 1,2% à 115,9 euros. Cette progression intervient après trois séances consécutives de baisse pour l'action de l'équipementier, affectée par les incertitudes liées à la croissance du marché automobile mondial, comme en témoignent les prévisions divergentes dévoilées mardi par les autres équipementiers français Faurecia et Plastic Omnium. Le titre Michelin reste très bien orienté depuis le 1er janvier (+34%), notamment grâce aux résultats annuels convaincants publiés par le groupe début février dernier.
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