(BFM Bourse) - Les revenus du groupe se sont établis à 173,2 millions d’euros, affichant une hausse de 8,1% à périmètre constant sur un an. L’ensemble de ses objectifs pour 2022 sont confirmés.

Lacroix électrise le marché avec une activité solide au deuxième trimestre. Ce groupe nantais d’électronique fondé en 1936 est présent dans l’ensemble des équipements connectés dans les infrastructures de la voirie intelligente (signalisation, gestion de trafic..), de l’éclairage public, la gestion des infrastructures d’eau (châteaux d’eau, stations d’épurations) ou encore les réseaux de chaleurs.

La société a récemment effectué une opération majeure en rachetant l’américain Firstronic, une entreprise en très forte croissance, aux côtés de la banque publique Bpifrance. Finalisée en janvier, cette acquisition a permis au groupe français d’augmenter d’environ 30% ses revenus.

En conséquence, l’évolution du chiffre d’affaires de Lacroix est logiquement tirée par l’intégration de la société américaine. Au deuxième trimestre 2022, l’ETI nantaise a vu ses revenus s’établir à 173,2 millions d’euros contre 127,2 millions d’euros sur la même période de 2021, soit une progression de 36,2%. Ce chiffre marque néanmoins une nette accélération par rapport au trimestre précédent, où la croissance s’était inscrite à 29,4%.

Hausses de prix

L’évolution du chiffre d’affaires à périmètre constant – c’est-à-dire hors impact des acquisitions – est davantage parlante. Alors que les revenus de Lacroix avant légèrement reculé (-0,6%) au premier trimestre, son chiffre d’affaires a renoué avec la croissance au deuxième, avec une hausse de 8,1%,.

À la Bourse de Paris, cette publication est très bien accueillie. L’action Lacroix s’adjuge 6,8% à 33 euros vendredi matin.

La dynamique du groupe a été tirée par la vigueur de l’activité Electronics (ensembles et sous-ensembles pour des clients industriels ou du secteur de la santé), la plus importante division de la société contrôlée par la famille Bedouin, au sein de laquelle Firstronic a par ailleurs été intégrée.

Au deuxième trimestre, le d’affaires de cette division a bondi de 11,3% à périmètre constant et de 55% en données publiées pour s’établir à 126 millions d’euros, soit environ 70% du chiffre d’affaires total. Au-delà de la bonne dynamique de certains marchés, les revenus de cette activité ont été portés par des hausses de prix pour répercuter des surcoûts d’approvisionnement dans certains composants.

Sur l’ensemble du premier semestre, le chiffre d’affaires de Lacroix a progressé de 32,8% à 338,4 millions d’euros, soit une croissance de 3,7% à périmètre constant.

Confiance pour les objectifs 2022

Fort de cette activité bien orientée sur les six premiers mois de l’année, Lacroix affiche sa confiance dans l’atteinte de ses résultats annuels. Ce "malgré un contexte toujours marqué par des tensions persistantes sur la disponibilité des composants électroniques, le contexte inflationniste, et les incertitudes quant à l’évolution de la situation sanitaire notamment en Asie", souligne-t-il.

L’entreprise vise une hausse en données publiées de son chiffre d’affaires de plus de 30%. Lacroix compte également publier un bénéfice avant impôts, intérêts, dépréciations et amortissements (Ebitda) courant représentant au moins 6,2% de ses revenus.

A plus long terme, Lacroix entend atteindre 800 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025, avec une Ebitda courant représentant environ 9% de ses revenus, à comparer avec un chiffre d’affaires de 501,5 millions d’euros et une marge d’Ebitda courant de 6,2% l'an passé. Ces derniers chiffres n’intégraient toutefois pas encore Firstronic.