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KERING

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Kering : Pour HSBC, l'action Kering doit marquer une pause après avoir bondi de 120% depuis avril

vendredi 24 octobre 2025 à 15h34
Le temps est-il venu pour Kering de prendre une respiration?

(BFM Bourse) - La banque sino-britannique a abaissé son conseil à "conserver" contre "acheter" sur le titre, ne voyant pas de catalyseur à l'horizon pour l'action avant la prochaine intervention de Luca de Meo mi-février.

"Easy tiger" ("Calmes-toi mon grand!"). Voilà comment HSBC titre sa note dédiée à Kering, ce vendredi 24 octobre.

La banque sino-britannique fait référence à l'impressionnant rallye que connaît l'action de la maison-mère de Gucci: +120% depuis son creux atteint le 9 avril et surtout +100% depuis la nomination de Luca de Meo, alors patron de Renault, au poste de directeur général, mi-juin.

Le dirigeant italien, arrivé aux manettes de Kering le mois dernier, a impulsé un certain élan chez le groupe de luxe, en tenant un discours volontariste et énergique, assurant qu'il serait "rapide, efficace et décisif".

Une série de décisions tranchantes et appréciées du marché a suivi. Kering a reporté en 2028 au plus tôt le potentiel rachat de Valentino, nommé Francesca Belletini au poste de PDG de Gucci mais aussi Thomas Cuntz (directeur du "développement des talents ") et Philippine de Schonen (directrice de la communication financière), deux hauts cadres qui ont travaillé aux cotés de Luca de Meo chez Renault.

Pas de catalyseur à l'horizon

Le groupe a aussi annoncé la vente de sa division "beauté" à L'Oréal pour 4 milliards d'euros, une opération qui a été appréciée par les investisseurs car permettant au groupe de se désendetter. Mercredi soir, Kering a, en sus, livré une activité encourageante au troisième trimestre avec des ventes supérieures aux attentes y compris chez Gucci, la marque la plus importante de la société. Le titre a encore pris 8,7%.

Pour HSBC, toutefois, l'action risque désormais de plafonner, du moins au cours des prochains mois. La banque a abaissé ce vendredi son conseil sur l'action à "conserver" contre "acheter", alors qu'elle avait fait le chemin inverse il y a seulement un mois et demi (le 2 septembre exactement).

À la Bourse de Paris, l'action Kering abandonne 4,7%, accusant la plus forte baisse du CAC 40, ce vendredi 24 octobre.

HSBC soulignait en septembre que, dans l'univers des biens de consommation, les directeurs généraux recrutés en externe ont tendance à insuffler une nouvelle dynamique et à mettre en place d'importants changements, dopant au passage le cours de l'action. La banque avait en tête les exemples récents de Bjorn Gulden chez Adidas et de Josh Schulman chez Burberry.

La thèse d'investissement de HSBC a fonctionné très vite. Au point donc que la banque pense désormais que l'excitation doit retomber.

"Étant donné la forte hausse du cours de l'action en si peu de temps (+60% depuis début août, contre +9% pour le CAC 40), nous pensons qu'il est temps de faire une pause, car nous voyons peu de catalyseurs positifs se concrétiser d'ici le premier discours du directeur général, Luca de Meo, qui devrait probablement avoir lieu lors de la publication des résultats de l'exercice 2025 à la mi-février", écrit HSBC.

Dans l'intervalle, la banque ne voit donc pas l'action beaucoup bouger dans les trois prochains mois. Le grand rendez-vous devrait avoir lieu au printemps prochain, lorsque Luca de Meo dévoilera son plan stratégique pour la société.

La semaine dernière, Berenberg avait, elle, abaissé son conseil à "vendre" sur Kering contre "conserver" précédemment.

"Le scénario optimiste considère Kering comme le Burberry 2.0. Un directeur général nouvellement nommé et très respecté, Luca de Meo, est attendu par le marché pour libérer la valeur latente des marques emblématiques du groupe tout en résolvant les problèmes de levier opérationnel et d'endettement", écrivait la banque.

"Cependant, selon nous, l'industrie est confrontée à un problème de demande, et non d'offre, sous la forme de consommateurs aspirants et chinois contraints", poursuivait la banque allemande.

L'exposition importante de Kering à la clientèle aspirationnelle (plus jeune et moins fortunée et donc plus sensible à la conjoncture que la clientèle traditionnelle) ainsi qu'aux consommateurs chinois "à la peine" lestera ainsi la reprise des ventes du groupe, anticipait Berenberg. Ce qui pénalisera l'action et limitera les réductions de coûts, concluait la banque.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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