(BFM Bourse) - L'appel à candidatures pour l'attribution de la bande de fréquences 700 MHz, prévu en juillet, s'annonce compliqué pour Iliad. La maison mère de Free, moins armée que ses concurrents en la matière, espérait qu'un lot lui soit réservé. Mais l'Arcep en a décidé autrement.

Selon Les Echos, l'autorité de régulation des télécoms estime qu'un tel scénario est "trop risqué sur le plan juridique". Pas étonnant au vu des récentes déclarations de Sébastien Soriano, le patron de l'Arcep, qui a confié à BFM Business veiller au fait "que la procédure retenue soit solide juridiquement".

Ces "fréquences en or" sont essentielles pour Free car elles permettront d'offrir une meilleure couverture 4G à l'opérateur, possesseur de seulement 8% des fréquences basses du spectre alloué à la téléphonie mobile.

Free hors jeu ?

"Faute de lot garanti et si un mécanisme d’enchères pures devait être décidé, Free redoute que ses concurrents soient tentés de surpayer les fréquences pour l’exclure du marché", écrit le quotidien Les Echos.

Dans ce contexte, le trublion des télécoms propose que l'Etat plafonne à 25 MHz sur un total de 95 MHz le spectre alloué à chaque opérateur sur l’ensemble des fréquences basses. Les concurrents de Free ont chacun 20 MHz en bande basse. Free, lui n’en a que 5.

Une solution qui serait néanmoins "préjudiciable au résultat financier des enchères", a commenté ce matin un analyste du CM-CIC Securities, qui craint un coût pour Iliad plus élevé que prévu initialement (1 Md€).