(BFM Bourse) - Invitée de BFM Business, Stéphane Pallez, la PDG de FDJ, a indiqué espérer que la Commission européenne rende sa décision sur l'enquête sur les droits exclusifs, ouverte en 2021, "dans le courant du mois d'octobre". La dirigeante a jugé que dans le cas où Bruxelles prononcerait un complément de prix, le montant ne devrait pas excéder un chiffre de l'ordre de 300 millions d'euros.
C'est un dossier qui empoisonne la vie boursière de FDJ depuis plus de trois ans: l'enquête sur les droits exclusifs accordés à FDJ lors de sa privatisation, en 2019.
Bruxelles a ouvert une investigation en 2021 sur l'attribution par l'État français à FDJ de ces droits exclusifs sur la loterie physique et en ligne ainsi que sur les paris sportifs pour une durée de 25 ans en échange d'une soulte de 380 millions d'euros. La Commission européenne cherche à savoir si cette opération, effectuée dans le cadre de la privatisation du groupe, n'a pas procuré un avantage indu à la société.
Le verdict de la Commission européenne tarde depuis à venir. Le marché redoute qu'il se traduise par un important complément de prix pour le groupe (la banque Citi évoquait pus de 1,5 milliard d'euros en 2022). Cette incertitude mine la visibilité sur l'action FDJ.
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"Nous touchons à la fin"
Invitée sur BFM Business ce jeudi soir, la PDG de FDJ, Stéphane Pallez, a toutefois prévenu que la décision pourrait bientôt arriver.
"Nous pensons que nous touchons à la fin de ce processus. Nous avons compris que la Commission sortante qui est toujours en activité voudrait régler ce dossier avant de laisser la main à la nouvelle Commission, qui va prendre ses fonctions plutôt en novembre", a déclaré la dirigeante dans Good Evening Business.
"Dans le courant du mois d'octobre, nous espérons avoir de bonnes nouvelles sur ce sujet", a-t-elle ajouté.
Quant à un potentiel complément de prix, si Bruxelles devait en prononcer un, Stéphane Pallez a jugé que cet "ajustement" n'excéderait pas un montant "plutôt dans les petites centaines de millions d'euros, ce que nous avons parfaitement pris en compte".
Ce complément "ne peut, à notre sens, pas dépasser une fourchette de l'ordre de 300 millions d'euros", a expliqué la PDG.
Stéphane Pallez a par ailleurs indiqué qu'un alourdissement des prélèvements fiscaux sur les jeux d'argent n'était pas, selon elle, à l'ordre du jour, du côté du gouvernement.
Un article des Echos a évoqué jeudi cette possibilité ce qui a provoqué une chute de l'action FDJ de 6,36% ce jeudi à la Bourse de Paris. Cette mesure pourrait figurer dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui doit être présenté la semaine prochaine en conseil des ministres.
"J'ai été vérifié à la source et aujourd'hui il n'y a pas de mesure de ce type dans le PLFSS, qui n'a pas encore été adopté. Mais mes informations sont qu'il n'y a pas de base, de décision du gouvernement de mettre ce type de taxation", a-t-elle fait valoir. "Qu'il y ait des gens dans des bureaux qui cherchent des recettes complémentaires, c'est possible" mais "j'ai vérifié dans l'appareil d'État et aujourd'hui ce n'est pas la position du gouvernement que de mettre ce type de mesure dans le PLFSS", a-t-elle ajouté.
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