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Fdj : Pénalisée par des craintes d'un alourdissement de la fiscalité, l'action FDJ souffre

jeudi 3 octobre 2024 à 10h39
FDJ chute en Bourse

(BFM Bourse) - Le titre de l'opérateur de jeux d'argent recule très nettement à la Bourse de Paris ce jeudi alors que l'exécutif plancherait sur un alourdissement des prélèvements sur le produit brut des jeux de différents types d'activités.

Le calendrier n'est pas forcément heureux pour FDJ. Alors que la société vient de changer de dimension en finalisant, ce jeudi, le rachat de Kindred, propriétaire d'Unibet, une nouvelle menace vient faire chuter son action.

Vers 10h45, le titre FDJ abandonne 7,2% à la Bourse de Paris, accusant le plus fort repli du SBF 120.

Un analyste a lié le repli de l'action à des informations de presse rapportant un alourdissement de la fiscalité sur les jeux d'argent. "Il faut bien voir que FDJ paie déjà des taxes élevées. Les prélèvements représentent environ 20% des mises collectées par le groupe et 65% du produit brut des jeux, ce qui fait que la société reverse au total 4,2 milliards d'euros à l'Etat", souligne cet intermédiaire.

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Plus de 4 milliards d'euros de prélèvements pour FDJ

En 2023, FDJ a collecté 21,2 milliards d'euros de mises des joueurs. Mais ce chiffre ne correspond absolument pas à son chiffre d'affaires.

Sur ce chiffre de 21,2 milliards d'euros, le groupe restitue 14,5 milliards d'euros de gains aux joueurs. Il reste ainsi 6,7 milliards d'euros de "produit brut des jeux". Ensuite, la société reverse effectivement 4,2 milliards d'euros de prélèvements publics. Le reliquat de 2,5 milliards d'euros correspond au produit net des jeux de FDJ. En ajoutant les autres activités non liées aux jeux (140 millions d'euros) à ce produit net des jeux on arrive au chiffre d'affaires de FDJ.

FDJ explique, dans son document d'enregistrement universel, que les prélèvements publics sont affectés de différentes façons. Sur le loto, par exemple, les prélèvements publics représentent 65% du produit brut des jeux, avec 5,1% alloué à l'Agence nationale du sport, 6,2% à la CSG, 2,2% à la CRDS et 54,5% au budget général de l'Etat.

Sur les paris hippiques, 50,9% du produit brut des jeux est affecté aux prélèvements publics, chiffre qui passe à 41,1% pour les paris sportifs en point de vente et 54,9% pour les paris sportifs en ligne.

Histoire de compliquer encore la donne, la fiscalité du poker en ligne est elle assise sur les mises et pas sur le produit brut des jeux.

Vers un alourdissement du taux de CSG

Selon Les Echos, le gouvernement compterait modifier les prélèvements sociaux sur différents jeux d'argent (casinos, paris sportifs, loteries, poker en ligne) de sorte à trouver 500 millions de recettes supplémentaires pour les branches "famille" et "maladie" de la Sécurité sociale. Cette mesure figurerait dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) attendu la semaine prochaine en conseil des ministres.

D'après le quotidien, le projet du gouvernement prévoirait d'augmenter différents taux de prélèvement. Celui de la CSG prélevé sur le produit brut des jeux pour la loterie et les casinos passerait de 6,2% à 8,2% ou 9,2% tandis que celui des paris hippiques augmenterait de quatre à cinq points de pourcentage. Par ailleurs, l'exécutif prévoirait une nouvelle taxe sur les dépenses publicitaires du secteur.

L'exécutif mettrait en avant les risques d'addiction liés aux jeux d'argent pour justifier la mesure. Sur ce point, FDJ s'est fixé, dans son plan stratégique, un objectif pour réduire la proportion de joueurs "à risque". En 2025, leur contribution au produit brut des jeux doit être ramenée à moins de 2%.

Contacté par BFM Bourse, un porte-parole du ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, n'a pas fait de commentaire, renvoyant à la présentation des projets de budget pour 2025, la semaine prochaine. FDJ, de son côté, n'a pas fait de commentaire.

Rappelons que les analystes ont récemment fait preuve d'optimisme sur l'action FDJ. Deutsche Bank est passée à l'achat début septembre et Bernstein a initié en juillet sa couverture à "superformance". Les deux bureaux d'études apprécient notamment les qualités défensives de l'action et l'internationalisation du groupe permise par le rachat de Kindred.

FDJ a d'ailleurs annoncé, ce jeudi soir, le succès de son offre publique d'achat (OPA) sur ce groupe suédois, propriétaire d'Unibet pour un montant de 2,5 milliards d'euros. FDJ détient plus de 90% du capital de la société, le seuil nécessaire pour sortir l'entreprise de la cote. L'offre sera, par ailleurs, étendue jusqu'au 18 octobre pour permettre aux actionnaires de Kindred n'ayant pas encore apporté leurs titres de le faire.

Bernstein relativisait par ailleurs la menace d'un verdict défavorable de la part de la Commission européenne, qui a ouvert en 2021 sur les droits exclusifs accordés par le gouvernement français à FDJ dans le cadre de sa privatisation.

Le marché a redouté que le groupe paie un important complément de prix, Citi évoquant un chiffre de 1,5 milliard d'euros en 2022. Bernstein estimait que, à supposer que la Commission européenne exige effectivement un complément de prix, la facture ne dépasserait pas 368 millions d'euros.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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