(BFM Bourse) - En tête du palmarès de la cote parisienne, Europcar flambe encore en réaction à l'annonce de Moderna, alors que les investisseurs font la chasse aux bonnes affaires parmi les valeur les plus décotées.
Alléluia, le titre Europcar n'est plus un "penny stock". Durement sanctionné depuis fin février (quand l'action s'échangeait encore plus de 4 euros), le titre du loueur de véhicules s'extirpe enfin de son plancher historique et repasse au-dessus du seuil psychologique de 1 euro l'action, sous lequel il était tombé le 8 septembre lors de l'annonce de la restructuration financière),à la faveur d'une nouvelle flambée de 49,5% à 1,154 euro à 16h lundi. Après avoir déjà bondi de 26% lundi dernier à l'annonce de Pfizer d'un vaccin efficace à 90% contre le Covid-19, Europcar remet donc le couvert et accélère encore alors que la biotech américaine a fait état d'une efficacité de 94,5% pour son propre vaccin expérimental.
Dans un marché parisien de nouveau baigné d'une douce euphorie -toutefois plus modérée que la flambée historique de lundi dernier (+7,57%), le CAC 40 ajoutant "seulement" 1,8% de gains supplémentaires lundi à 16h05- "les opérateurs paient les actions de deuxième ou troisième division, les titres en retard avec plus de potentiel de rebond que ceux du CAC 40" constate le stratégiste actions Nicolas Chéron, qui note aussi des mouvements spectaculaires sur d'autres valeurs décotées depuis le début de l'année, à l'instar de GL Events (+15,2%) ou Figeac Aéro (+13,4%).
Concernant Europcar, l'impressionnant rebond constaté ce jour intervient donc sans actualité particulière propre au groupe, mais dans des volumes de transactions spectaculaires puisque l'équivalent de 20% du tour de table a déjà changé de mains plus d'une heure avant la clôture. Cette flambée s'inscrit en outre dans la continuité de la vaste rotation sectorielle observée depuis lundi dernier au profit des valeurs décotées dites "value", contre les valeurs de croissance qui avaient traversé la crise sanitaire plus ou moins sans encombre. L'espoir d'un "retour à la normale" plus rapide qu'escompté grâce aux résultats cliniques convaincants obtenus par Pfizer puis Moderna incite les opérateurs à revenir vers ces valeurs délaissées.
Depuis son creux annuel touché le 25 septembre dernier à 49,16 centimes d'euro, le rebond atteint désormais 135%. Le titre Europcar abandonne néanmoins toujours près des trois quarts de sa valeur en 2020, et 91% de sa valeur par rapport à son sommet historique atteint en octobre 2017. Le leader européen de la location de véhicules pèse ainsi seulement 180 millions d'euros, quand il en valait... près de deux milliards il y a trois ans.
Les récentes actualités du groupe étaient par ailleurs quelque peu moroses, Europcar ayant renoncé à ses objectifs annuels dans le sillage d'un troisième trimestre au cours duquel le groupe, "a subi, comme anticipé, l’impact des restrictions de voyage". À fin septembre, la dette nette du groupe s'élevait pour sa part à plus de 1,3 milliards d'euros, d'où les discussions entreprises début septembre avec ses créanciers en vue de procéder à une restructuration financière.
Recevez toutes les infos sur EUROPCAR MOBILITY en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email