(BFM Bourse) - Suite au feu vert sous conditions donné vendredi par les autorités de l'Etat du Maryland, les analystes ne doutent plus de la finalisation du rachat par EDF de 50% des actifs nucléaires de l'électricien américain Constellation Energy.
Alors que les deux groupes doivent dire avant le 6 novembre s'ils souhaitent effectivement conclure l'accord, « [l]es conditions ne devraient pas être de nature à bloquer les ambitions de développement d'EDF aux Etats-Unis », estime lundi Natixis. Même son de cloche chez Oddo, qui « bien que, le futur PDG d'EDF, H. Proglio, ait montré certaines réticences à cette opération […] ne pens[e] pas que ces conditions puissent justifier un retrait d'EDF de cette opération ».
Les conditions en question sont les suivantes : l'injection de 250 millions de dollars dans la filiale Baltimore Gas & Electric de Constellation, un crédit accordé à chaque consommateur résidentiel de BGE (Baltimore Gas and Electricity) pour un montant total cumulé de 110 millions de dollars, ainsi qu'une limitation sur la perception de dividende.
Mais en cas de rupture de l'accord à l'initiative d'EDF, le groupe français devra verser 175 millions de dollars d'indemnités de rupture de contrat. De quoi faire réfléchir Henri Proglio, le futur PDG d'EDF, qui a récemment émis ses doutes sur le bien fondé de cette opération.
En attendant, son prédécesseur, Pierre Gadonneix, encore aux commandes jusqu'au 22 novembre, se réjouit du franchissement du dernier obstacle réglementaire à cette transaction : « EDF, premier exploitant nucléaire mondial, va […] renforcer sa présence aux Etats-Unis pour opérer et développer des réacteurs nucléaires sur le premier marché mondial où le groupe est déjà très actif dans les énergies renouvelables (enXco, filiale d'EDF Energies Nouvelles), le trading (EDF Trading North America) et la relance du nucléaire (via Unistar Nuclear Energy). », a-t-il déclaré.
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