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Edf : La dette, chantier prioritaire pour le futur p-dg d'edf

samedi 26 septembre 2009 à 09h17
La dette, chantier prioritaire pour le futur p-dg d'edf

par Jean-Michel Bélot

PARIS (Reuters) - Le futur P-DG d'EDF aura a priori une mission claire mais complexe à exécuter: réduire la dette, placer le groupe au coeur d'une politique énergétique directement pilotée par l'Elysée et négocier avec doigté les futures hausses tarifaires.

Sauf surprise, l'Etat devrait proposer dimanche soir lors d'un conseil d'administration de remplacer l'actuel président Pierre Gadonneix par Henri Proglio, aujourd'hui président du groupe de services collectifs Veolia.

Henri Proglio, qui est déjà membre du conseil d'EDF, un groupe toujours contrôlé à près de 85% par l'Etat, ne devrait toutefois prendre officiellement ses fonctions qu'à l'issue du mandat de son prédécesseur, le 22 novembre prochain.

"Le principal problème est la situation financière. La dette est en augmentation sensible", a déclaré à Reuters une source industrielle proche du dossier, qui a requis l'anonymat.

"L'histoire d'EDF montre que l'entreprise n'en est jamais morte, mais des décisions doivent être prises afin de la contenir."

La dette nette du groupe est passée de quelque 19,7 milliards d'euros à l'arrivée de Pierre Gadonneix en 2004 à 36,8 milliards d'euros fin juin (contre 24,5 milliards fin 2008), ceci en raison notamment du rachat pour 12,5 milliards de sterling (15,8 milliards d'euros) de l'opérateur nucléaire britannique British Energy.

Selon les estimations Thomson Reuters I/B/E/S, réalisées à partir des prévisions de 16 analystes, la dette nette pourrait atteindre 44,8 milliards fin 2009 et 47 milliards fin 2010.

L'électricien public a conclu également fin décembre un accord pour acquérir 49,99% du capital de l'américain Constellation Energy Nuclear Group, pour 4,5 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros environ).

ACCÉLÉRER LE PLAN DE CESSION ?

Le groupe français doit également faire face à d'importants investissements pour rénover le réseau de distribution et entretenir le parc de centrales nucléaires.

Afin de réduire la dette, l'actuel président d'EDF, Pierre Gadonneix, a annoncé un plan de cinq milliards d'euros de cession d'actifs d'ici 2010. Rien ne dit toutefois que son successeur s'en tiendra là et qu'il ne décidera pas d'un programme plus vaste, quitte à prendre des mesures radicales.

Lors de son arrivée en 2004, Pierre Gadonneix avait lui-même décidé de se désengager de l'Argentine et du Brésil.

Selon un administrateur du groupe représentant les salariés interrogé par Reuters, le changement de direction pourrait permettre à EDF de renoncer à Constellation, quitte à débourser plusieurs centaines de millions d'euros de pénalités pour solder l'aventure.

Le nouveau président pourrait également céder une nouvelle tranche du capital de British Energy, dont il a déjà vendu 20% à Centrica Plc pour 2,5 milliards d'euros, avec une décote de 6% par rapport au prix d'acquisition.

"Un allègement de la participation dans British Energy serait apprécié par les autorités britanniques et européennes puisqu'elle offrirait un accès plus large à la génération nucléaire", soulignent Julien Benhamou et Stéphane Lacaze, analystes chez Oddo Securities, dans une notre récente sur EDF.

"Parfois, ça coûte de faire un peu de ménage", souligne également la source industrielle.

Le groupe pourrait également céder partiellement le réseau de distribution d'électricité britannique - qui représente près de 80% des résultats d'EDF Energy - ou encore une partie de RTE, le réseau de transport d'électricité français. Cette dernière option soulèverait toutefois un tollé syndical, alors même qu'Henri Proglio bénéficie d'un a priori favorable en matière de dialogue social.

"RTE c'est possible. Mais mon sentiment c'est que l'Etat n'y est pas favorable. C'est un dossier qui traine depuis plusieurs mois et qui n'aboutit pas", observe-t-on de même source.

REDYNAMISER LA FILIÈRE ÉNERGÉTIQUE

Le changement de P-DG à la tête d'EDF s'inscrit également dans le cadre de la réorganisation de la filière énergétique française, qui est l'une des priorités de la politique industrielle de Nicolas Sarkozy.

"Pour cela, il faut multiplier les coopérations entre tous les acteurs français du secteur, EDF, GDF Suez, Areva ou encore Total", déclare-t-on.

Un consortium formé par GDF Suez, Areva et Total, auquel se rallierait EDF, pour construire des centrales de nouvelle génération EPR aux Emirats arabes unis illustre cette démarche.

A cette liste, Henri Proglio semble vouloir ajouter Veolia, dont il souhaiterait, selon Les Echos, transformer la gouvernance pour en conserver la présidence du conseil de surveillance. Toujours selon le quotidien, EDF pourrait monter au capital de Veolia dans le cadre d'un montage autour de la filiale commune de services énergétiques Dalkia. .

Le futur président d'EDF disposera également d'une étroite marge de manoeuvre pour négocier le relèvement des tarifs d'électricité, un sujet impopulaire auprès des consommateurs/électeurs français.

Pierre Gadonneix, dont ont dit que le départ ne serait pas totalement étranger à ses déclarations récentes sur les hausses de tarifs, s'y est cassé les dents.

"Président d'EDF, ce n'est pas vraiment un job tranquille", lance-t-on de même source.

Avec la contribution de Marcel Michelson, édité par Gilles Guillaume

Copyright © 2009 Thomson Reuters

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