(BFM Bourse) - La réaction de la Bourse à l'échec de la filière nucléaire française, qui a laissé échapper ce week-end un contrat de 20 milliards de dollars pour la construction de 4 centrales nucléaires aux Emirates arabes unis, est contrastée. Alors qu'Areva cède plus de 2%, EDF, Total et GDF Suez grimpent respectivement de 1%, 0,9% et 1,7%.
Ces quatre groupes formaient le consortium français mis en échec par l'offre du consortium concurrent dirigé par la compagnie sud-coréenne publique Kepco, et incluant Samsung, Hyundai, Doosan Heavy Industries, Westinghouse et Toshibapour, pour la construction de 4 centrales nucléaires d'une capacité installée unitaire de 1 400 MW.
Un prix de l'ordre de 30% plus élevé, un taux de change défavorable et l'arrivée tardive d'EDF dans le consortium expliqueraient la déconvenue française. Alors qu'en face, Kepco a marqué des points en se présentant comme un chef de file unique qui assure aussi bien la construction que l'exploitation, interlocuteur unique en cas de problème.
Si l'échec paraît cuisant pour Areva, chef de file initial du projet, il l'est peut-être moins pour EDF. Certes, sous la pression de l'Elysée, EDF avait endossé ce rôle de chef de file avec GDF Suez. Mais Abu Dhabi ne faisait pas partie des trois marchés phares de l'électricien : l'Europe, les Etats-Unis et la Chine.
Surtout, cet échec semble donner du crédit à la vision stratégique prônée par Henri Proglio, le nouveau patron d'EDF, bien décidé à faire du géant français de l'énergie le chef de file de la filière nucléaire française. Il pourrait en revanche "sceller le sort d'Anne Lauvergeon à la tête d'Areva", estime un analyste parisien.
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