(CercleFinance.com) - Numéro un mondial de l'atome civil en grande difficulté, Areva pourrait voir sa division 'NP', l'activité réacteurs nucléaires du groupe, acquise par EDF. Tel est en tout cas le souhait du nouveau directeur exécutif de l'electricien Jean-Bernard Lévy, dont les vues sont partagées par le gouvernement.

Conscient de la fragilité d'Areva, qui vient d'annoncer la suppression de 5.000 à 6.000 postes dans le monde, dont entre 3.000 et 4.000 dans l'Hexagone, l'ancien PDG de Thales a plaidé dans les colonnes du Figaro pour une remise à plat totale, estimant que son groupe a besoin d'un Areva fort, 'sur l'ensemble des prestations'.

Et de vanter la 'logique industrielle' à ce qu'EDF prenne le contrôle de cette activité 'NP', qui regroupe la conception, la fabrication et la maintenance des réacteurs atomiques, considérant que l'électricien est le premier exploitant au monde par la capacité installée.

'La transaction ne peut se faire qu'à un prix de marché. Et elle doit prévoir des garanties pour qu'EDF ne soit pas exposé aux risques liés au passé d'Areva, notamment en Finlande', a toutefois tempéré le dirigeant, qui afin de 'limiter la casse' sur le plan de l'emploi préconise 'le rapatriement chez EDF des 1.200 ingénieurs qui sont au quotidien les partenaires des ingénieurs du groupe concernant la conception et les calculs de sûreté des réacteurs français.'

Les propos de Jean-Bernard Lévy sont plutôt appréciés des opérateurs, le titre EDF progressant de 1,2%, en déçà toutefois de la hausse de 2% du CAC 40. De son côté, l'action Areva avance de 0,6%.


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