(CercleFinance.com) - Selon Moody's, “la faiblesse des prix de gros de l'électricité (est) appelée à s'accentuer en France”, ce qui pourrait ne pas faire les affaires d'EDF, dont l'exposition à ce prix devrait augmenter en raison de la “disparition programmée” des tarifs réglementés.

Pour mémoire, sur le marché énergétique européen EEX, le contrat à terme sur l'électricité française livrable en 2016 cote actuellement 39 euros/MWh environ. Lors des débuts de sa négociation, en 2013, il valait environ 46 euros/MWh.

Rappelons que le tarif de l'électricité payé par le consommateur inclus, outre le prix de gros (grosso modo, de production) ci-dessus mentionné qui représente un peu moins de la moitié du total, celui du transport ainsi que les taxes.

Selon les spécialistes de l'agence de notation-crédit américaine, ces prix de gros devraient se maintenir jusqu'en 2020 entre 36 et 41 euros/MWh. En cause : tout d'abord “un bouquet énergétique qui ne va pas évoluer de manière significative d'ici la fin de la décennie”. Ensuite, les “prix des matières premières devraient demeurer relativement stables”, estime Moody's.

Pour l'heure, EDF est relativement protégé des fluctuations des prix de marché en raison de l'importance des tarifs réglementés dans l'Hexagone. Mais certains de ces derniers sont selon Moody's voués à une “disparition programmée” dans les années qui viennent.

L'agence confirme donc sa notation de la dette de long terme d'EDF à 'A1', la perspective demeurant négative.

Cependant, un éventuel regain de hausse des prix des matières premières et/ou du CO2 pourrait tirer ces tarifs vers le haut, nuance Moody's.



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