PARIS (Reuters) - EDF essuie le plus net recul du CAC en Bourse, affecté par un projet de taxation des opérateurs nucléaires en Allemagne et le démarrage du débat parlementaire concernant le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (nome) en France.
Vers 14h00, le titre reculait de 3,22% à 33,650 euros, alors que l'indice CAC 40 perdait 1,06% et l'indice Stoxx des services collectifs européen reculait de 1,74%.
Ses concurrents allemands, RWE et E.ON, également touchés par le projet allemand, perdaient respectivement 3,71% à 55,810 euros et 3,95% à 23,360 euros.
"Le titre souffre de la nervosité autour du débat sur la loi nome en France et du projet de taxation des 'utilities' qui ont du nucléaire en Allemagne, ce qui est le cas d'EDF avec EnBW", estime Eric Lopez, analyste chez Bank of America Merrill Lynch.
Le gouvernement allemand projette d'introduire une nouvelle taxe sur les opérateurs de centrales nucléaires, dont il espère tirer 2,3 milliards d'euros par an à partir de 2011.
EnBW, filiale à 45% d'EDF et à 45% d'un groupement de collectivités locales du land de Bade-Wurtemberg, est le troisième producteur d'énergie allemand après E.On et RWE.
En 2009, EnBW a généré un chiffre d'affaires de 15,56 milliards d'euros et un EBITDA de 2,75 milliards, selon le rapport annuel du groupe français.
En France, la discussion du projet de loi Nome à l'Assemblée nationale doit se dérouler du 8 au 15 juin.
Selon la mesure phare de la réforme, censée entrer en vigueur début 2011, EDF va devoir céder jusqu'à un quart de son électricité d'origine nucléaire à ses concurrents afin de renforcer la concurrence sur le marché français à la demande des instances européennes.
Juliette Rouillon, édité par Pascale Denis
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