(CercleFinance.com) - L'implication d'EDF dans le projet de gazoduc russo-européen South Stream devrait être gravée dans le marbre ce jour à Rambouillet, indiquent de nombreuses sources de presse ce matin dont le Figaro. Le Premier ministre de la Fédération de Russie sera aujourd'hui et demain en visite officielle à Paris.

Selon le quotidien, c'est le tout nouveau président-directeur général de l'électricien français, Henri Proglio, qui signera avec Gazprom un accord de principe selon lequel EDF prendra un part de '10% environ' de ce projet. South Stream - c'est son nom - sera un gazoduc 'd'une capacité totale de 63 milliards de mètres-cubes. (...) Il permettra à la fois de contribuer à l'amélioration de la sécurité énergétique des pays d'Europe de l'ouest et à répondre à l'accroissement de la demande européenne' commentait la maison de titres Aurel ce matin.

Ce projet de gazoduc quitterait donc les côtes russes de la Mer Noire pour arriver directement en Europe continentale par la Bulgarie, avant de rallier le coeur de l'Europe par des ramifications traversant les Balkans, la Grèce, et l'Italie. Ce tuyau géant ne passerait donc plus par l'Ukraine, comme nombre de gazoducs actuels, ni surtout par la Géorgie et la Turquie comme le prévoit le projet Nabucco, un 'concurrent' de South Stream.

Selon le Figaro, EDF pourra ainsi faire fonctionner ses centrales électriques à gaz sans avoir à acheter du gaz via GDF Suez. Ce dernier est en train de négocier une participation de 9% dans Nord Stream, le pendant septentrional de South Stream : il s'agirait d'un gazoduc quittant la Russie au niveau de Saint-Péterbourg avant de traverser la Baltique pour rallier l'Europe directement par l'Allemagne, là encore sans passer par l'Europe centrale.

Nord et South Stream sont portés par le groupe semi-public russe Gazprom, quand Nabucco est notamment soutenu par la Commission européenne, rappelle le Figaro.

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