LONDRES (Reuters) - Le Bahreïn, pays considéré comme un paradis fiscal pour les très riches, a accordé une licence de banque privée au Crédit agricole, ce qui permettra à la banque française d'étoffer ses services à destination des gens fortunés.

Cette dernière gèrera sa filiale du Bahreïn via sa principale division de banque privée, Crédit agricole (Suisse), basée à Genève. Ces opérations s'ajouteront aux activités banque de gros détenues depuis 1976 par Calyon dans cet Etat du Golfe.

"L'environnement réglementaire de l'industrie des services financiers, l'emplacement géographique stratégique du Bahreïn ainsi que de bonnes infrastructures font du royaume un endroit idéal d'où conduire des affaires", a déclaré Ahmed El Bassam, chargé des licences au sein de la banque centrale du Bahreïn.

Bahreïn n'impose de taxes ni sur les revenus, ni sur les plus-values et ni sur les héritages, un régime fiscal qui attire les ultra-riches vers cet Etat insulaire. A titre de comparaison, en Grande-Bretagne, les plus-values sont taxées à hauteur de 18%.

Crédit Agricole emboîte ainsi le pas de JPMorgan, Merrill Lynch et HSBC, tous présents au Bahreïn dans la banque privée.

Environ 40 pays dans le monde sont considérés comme des paradis fiscaux, autant par l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique) que par le FMI (Fonds monétaire international).

Olesya Dmitracova, version française Benoit Van Overstraeten

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